Algérie

Nouveaux horizons


Nouveaux horizons
Pour sa neuvième édition, le Festival national de la chanson chaâbie s'affirme comme un vivier de nouveaux talents. Ce festival à portée nationale permet de découvrir le nouveau visage du chaâbi avec la présence remarquée de l'élément féminin et des différentes wilayas du pays.La cinquième soirée du festival a permis à un public nombreux et attentif de découvrir quelques nouvelles voix de la chanson chaâbie. Les jeunes participants sont venus d'Alger, de Tiaret ou encore de Chlef pour partager la même passion pour la musique populaire algérienne. Reda Lallal, chanteur confirmé et invité de la soirée, est allé de son constat enthousiaste : «Le chaâbi, ce n'est pas Alger ! C'est notre musique populaire et en tant que telle elle a été adoptée par les différentes régions du pays.On le remarque durant nos tournées avec un public de connaisseurs dans tout le pays et on le constate aujourd'hui avec ce festival qui donne de la visibilité aux jeunes talents issus de différentes wilayas.» Il ajoute que la relève existe bel et bien mais qu'elle manque seulement de visibilité, d'où l'intérêt d'un tel festival. Parmi ces nouvelles voix en ascension, le public a pu apprécier le jeune prodige Youcef Benyaghzar. Ce jeune homme de 26 ans chante d'une voix déjà bien posée, libre de toute imitation servile, et trace une voie propre à lui.Elève du Conservatoire d'Alger depuis son enfance, son c?ur balance entre le charme du chaâbi et la séduction du flamenco. Finalement, il décidera de choisir les deux. Il crée son groupe de fusion latino-maghrébine Andaloussia, tout en continuant à faire du chaâbi pur et dur. Il se fait remarquer dès 2006 et obtient le premier prix au festival de la chanson chaâbie devant un jury composé, entre autres, de Boudjemaâ El Ankis et Abdelkader Bendaâmèche. Parmi les bonnes surprises de la soirée, on peut également citer la jeune chanteuse venue de Chlef, Aïcha Tahar Mansour.Cette dernière a enchanté l'assistance avec son interprétation tout en finesse d'un istikhbar ghrib suivi de Salla allah alik ya imam et Ya ilahi el archi abdouka bihi. Cette élève de l'association Othmania de Chlef, dirigée par Allal Hamdine, est venue au chaâbi (plus précisément au hawzi) en passant par la musique arabo-andalouse. C'est le cas également d'Ahmed Rachedi Guendouzi qui dirige l'association Riadh El Andaloussi de Blida. Présent au festival chaâbi en tant que participant, il affirme que ce genre musical est une «goutte d'eau dans l'océan de l'andalou», mais demande toutefois des aptitudes particulières.Il a choisi pour son passage des textes de «madih» tirés du vaste répertoire de Sidi Lakhdar Benkhlouf. Enfin, de Tiaret, Boukhentach Fayçal a chanté un texte inédit signé Halim Tobal, un poète de la région. A ceux qui pourraient s'étonner de voir un chanteur de chaâbi venir de Tiaret, Boukhentach rappelle le riche héritage de poésie «melhoun» de la région. A titre d'exemple, Allal Ben Aïssa, auteur du célèbre Galbi tfakar orban rahala, immortalisé par Khelifi H'med, n'est autre que le grand-père de ce jeune chanteur qui a assuré une belle prestation pour sa deuxième participation au festival. Les soirées se poursuivent avec leur lot de surprises et de découvertes jusqu'au jeudi 17 juillet.


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