Plusieurs équipes de chercheurs se sont associées pour arriver aux résultats que l'équipe du Dr Timm John, de l'institut de minéralogie de l'université de Münster, ainsi que des chercheurs de Kiel et d'Oslo, que le travail de terrain, combiné aux simulations numériques sur ordinateur ont permis de conclure que les roches liquides étaient à la base de ces tremblements de terre, d'après le magazine Nature Geoscience.
Les séismes superficiels, ayant lieu à moins de 50 km de la surface terrestre sont dûs à la tectonique des plaques. En effet, le mouvement des plaques entraîne des collisions et des cassures, engendrant un séisme. Le Dr John explique que « ce sont les causes des séismes profonds qui sont encore mal connues aujourd'hui ». Les conditions de pression et de température dues à la profondeur changent le comportement et les réactions des roches, qui deviennent ductiles et moins cassantes, alors que l'on supposait que les séismes profonds étaient dûs eux aussi à des cassures des roches. Le Dr John et ses collègues du Center of Geological Processes de l'université d'Oslo se sont rendus sur le terrain dans l'ouest de la Norvège pour observer les roches. L'origine des tremblements de terre profonds, jusqu'alors attribués à la cassure des roches, a été remise en question. En effet, des zones de cisaillement venant de déformations ductiles ont été observées en certains endroits.Le Dr John explique que ses « recherches ont montré que les séismes profonds étaient souvent expliqués par une augmentation locale de température due au cisaillement ».Par ailleurs, des chercheurs du California Institute of Technology de Pasadena craignent que l'Indonésie ne soit confrontée, au cours des prochaines décennies, à un nouveau tsunami, engendré par un séisme géant semblable à celui de décembre 2004. Les conclusions de Kerry Sieh et de son équipe du California Institute of Technology ont été publiées après étude des récifs coralliens de l'ouest de la région de Sumatra. Les cernes de croissance de ces organismes récifaux, semblables à celles des arbres, enregistrent les changements de l'environnement. L'activité sismique de la zone a ainsi pu être reconstituée sur les 700 dernières années.Le niveau de la mer peut s'abaisser localement, lorsqu'un tremblement de terre remonte le plancher océanique. Dans ces conditions, les coraux ne poussent plus en hauteur mais latéralement et leurs cernes de croissance s'amincissent ou disparaissent, enregistrant l'événement géologique. L'analyse de sections d'anciens coraux a ainsi permis aux auteurs de l'étude de mettre en évidence la survenue de diverses séries de séismes conséquents, se succédant à environ 200 ans d'intervalle depuis ces 700 dernières années, au XIVe siècle, à la fin du XVIe, et de 1797 à 1833.
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Posté Le : 25/02/2009
Posté par : sofiane
Source : www.elwatan.com