Algérie

Nouveaux effondrements à la basse Casbah



Le même scénario se réédite à peine cinq mois après l'effondrement d'un immeuble à la basse Casbah (Alger), une autre vieille bâtisse désaffectée s'est effondrée hier à l'aube altérant les murs de deux immeubles mitoyens habités, sans enregistrer de dégât humain, d'après le constat des autorités locales qui se sont déplacée sur les lieux de l'incident.Le risque d'effondrement des immeubles de La Casbah hante les esprits des habitants qui lancent quotidiennement un cri de détresse et appellent à la prise en charge de leur cas. A chaque intempérie, notamment, en période hivernale, le risque de tomber en ruine s'accentue et menace la vie des centaines de familles qui n'ont d'autre choix que de s'abriter, tant bien que mal, sous des maisons en ruine et les décombres des vieilles bâtisses déjà effondrées. La sonnette d'alarme de l'état des constructions de la basse Casbah a été tirée à maintes reprises par les experts du domaine et par les habitants qui souffrent de la précarité. Face au mutisme des autorités qui agissent seulement après qu'un drame soit arrivé, les familles se battent pour leur survie en attendant que leurs doléances soient prises en charge. Sachant que cette zone n'est plus habitable depuis plusieurs années et les spécialistes ne cessent de rappeler leur constat et de sensibiliser les citoyens ainsi qu'à interpeller les pouvoirs publics sur le risque d'un sinistre dans cette cité historique qui n'est plus censée abriter des vies. Un constat que reconnaissent les autorités qui tardent à solutionner ce problème. Hier encore, La Casbah a assisté à l'effondrement d'une autre bâtisse provoquant des dégâts collatéraux sur deux autres immeubles mitoyens. «Un immeuble sis au 15 rue père et fils Bouderias dans La Casbah s'est effondré vers 5h00 du matin. L'écroulement de cet immeuble désaffecté depuis le relogement de ses habitants en 2015 a entraîné dans son sillage les murs de deux immeubles mitoyens, à savoir les immeubles 12 et 2», a indiqué le président de l'APC de La Casbah, Amar Zetili, précisant que «sept (7) familles vivent dans l'immeuble «12» et treize autres dans l'immeuble «2». Ce qui expliquerait que cet incident n'était pas uniquement dû aux intempéries de ces trois derniers jours, mais également à la négligence des autorités qui ont laissé cette bâtisse s'effondrer progressivement depuis 2015 tout en sachant les risques qu'elle peut engendrer sur les autres constructions déjà fragiles. Pour remédier à la situation, le maire de cette commune a souligné avoir «présenté un rapport au wali délégué pour le relogement de ces familles». De son côté, la Protection civile qui s'est déplacée dans l'immédiat sur les lieux a rassuré qu'«aucune victime n'a été enregistrée et les familles touchées ont été prises en charge immédiatement par les autorités locales». Un autre incident qui provoque le ras-le-bol des habitants de La Casbah qui crient à la précarité et l'indifférence et craignent quotidiennement sur leur vie, notamment, avec l'arrivée de l'hiver qui s'annonce assez rude. La situation n'est pas commune étant donné que pratiquement toutes les habitations du centre-ville de la capitale Alger datent de l'époque coloniale, et en absence d'entretien et de réhabilitation, nombre d'entre elles est menacé de tomber en ruine, comme prédit par les urbanistes et architectes qui ne cessent depuis des années d'interpeller les autorités sur ce danger et son impact sur la société et même sur l'économie du pays. En dépit du programme de réhabilitation et de La Casbah et du centre-ville d'Alger, le programme n'a jusqu'à alors pas été achevé et ne s'adapte pas aux normes internationales. Une autre paire de manche qui menace toutes les constructions anciennes ou nouvelles en Algérie. La conformité.


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