Nouveau train GNL Arzew : Un consortium de Britanniques et d'Indonésiens remporte le projet

Le consortium constitué de Petrofac (anglais) et IKPT (indonésien) a remporté hier le projet de construction du «nouveau train GNL Arzew» après ouverture des plis commerciaux et ce, devant deux autres prétendants, à savoir Technip (France) et un autre consortium Snam Projetti (Italie) et Chiyoda (Japon).

La cérémonie d'ouverture des plis a eu lieu au siège de Sonatrach, en présence du ministre de l'Energie et des Mines Chakib Khelil, le PDG de Sonatrach Mohamed Meziane ainsi que les représentants des soumissionnaires. Il faut rappeler qu'un quatrième soumissionnaire, l'américain KBR, a été déclaré non éligible lors de l'ouverture des plis des offres techniques le 19 mai dernier.

D'une capacité de plus de 4 millions de tonnes par an de GNL, le nouveau train devait être réalisé initialement par Repsol Gas Natural qui a transféré les droits à Sonatrach après rupture de contrat avec la société pétrolière nationale.

Après ouverture des plis et vérification de la conformité des documents, l'offre commerciale la plus importante a été faite par le français Technip qui a proposé un total, en monnaie nationale, de plus de 366 milliards de DA. Mais après classement par la commission des trois soumissionnaires selon le coût EPC de GNL à la tonne, le projet a été confié au consortium Petrofac/IKPT qui avait proposé une offre de plus de 1,6 milliard en dollars, plus de 1,2 milliard d'euros et un peu plus de 22,2 milliards de DA, soit un total de 241 milliards de DA. Ainsi après calcul, la première position a été remportée par Petrofac avec 55.000 DA le coût EPC de GNL à la tonne, suivi par le consortium Snam/Projetti et Chiyoda avec 61.000 DA le coût EPC GNL à la tonne et enfin Technip avec 75.000 DA le coût EPC GNL pour la même quantité. Toutefois, la capacité de production de GNL exigée par Sonatrach étant de 4,3 millions de tonnes/an, un délai de 10 jours est accordé à Petrofac afin de fournir toutes les garanties pour l'atteinte de cette production avec un prix n'excédant pas le prix de 55.000 DA le coût EPC de GNL à la tonne. D'après le vice-président de Sonatrach, M. Abdelhafid Feghouli, si cette garantie n'a pas été fournie au bout de cette période le projet sera confié au deuxième classé.

«Ce projet d'envergure s'inscrit en droite ligne dans la continuité du vaste programme ambitieux de développement du GNL et dans le sillage de la stratégie de commercialisation de gaz définie par Sonatrach visant l'exportation de 85 milliards de m3 par an à l'horizon 2010», a déclaré Feghouli lors de son allocution d'ouverture en rappelant à cet effet, la demande sans cesse croissante pour ce produit, particulièrement en Asie, en raison, dit-il, de la forte croissance économique en Chine et en Inde. Financé à 100 % par Sonatrach, le nouveau train GNL, qui sera alimenté par le gaz naturel provenant des champs de Gassi Touil et Rhourd Nouss, sera réalisé dans un délai de 50 mois, prévoit-on du côté de Sonatrach.