Les élections locales se tiendront le 27 novembre prochain, conformément à la décision prise par le président de la République, à travers la convocation du corps électoral. L'une des interrogations majeures, qui taraudent les esprits des uns et des autres, est sans nul doute, celle relative au mode d'organisation et d'encadrement qui sera administré par l'Anie. Il faut dire que plusieurs défis s'imposent à l'instance de Mohamed Charfi, surtout avec les difficultés auxquelles avait été confrontée l'opération électorale, dans sa phase de traitement des données, lors des législatives du 12 juin écoulé. Il y a tout d'abord, ses aspects techniques dans le dépouillement des bulletins de vote et leur comptabilisation dans le décompte final des voix exprimées. On s'en rappelle, l'annonce des résultats provisoires des élections législatives avait accusé un certain retard. Ce qui a alimenté toute sorte de supputations au sujet des raisons réelles de cet imbroglio électoral, laissant penser à une manipulation des résultats. Le suspense avait duré plusieurs heures, pour finalement donner lieu à une explication logique, étant donné qu'une seule wilaya, en l'occurrence Oran, avait connu certaines perturbations. Et ce n'est pas tout. L'opération globale de dépouillement et de décompte final des voix avait connu des couacs d'arithmétique électorale, ainsi que des imbroglios au sujet de la validation ou pas de certains bulletins, de surplus de voix à comptabiliser au profit de quelle liste ou quel candidat' Comment calculer le taux de voix attribuées à une liste, entre ses différents candidats' De telles approximations ont mis en exergue la nécessité de renforcer le dispositif législatif et de formation pour l'encadrement de l'Anie. On croit savoir que dans ce cadre, les choses pourront évoluer dans le bon sens, si l'on sait qu'une coopération avec les Espagnols au sujet du partage d'expérience se profile à l'horizon. Aussi, l'annonce d'un canevas de formation et de recyclage devait être échafaudé au profit des cadres et des personnels de l'Anie, surtout dans le domaine informatique et la maîtrise des nouvelles technologies. Parallèlement, l'instance des élections a également entamé une large purge de ses rangs, au lendemain des élections législatives. Certains états- majors locaux de l'Anie étaient présentés comme étant de véritables talons d'Achille dans les dernières échéances électorales. Ainsi, du sang neuf a été inoculé aux représentations locales de cette instance, en attendant un renforcement du plan de formation. Les autres défis auxquels devra faire face l'instance de Mohamed Charfi, seront sans nul doute la collecte des signatures, le dépôt et le traitement des dossiers des candidatures et, enfin le statut juridique relatif aux mandats des chefs de bureau de l'Anie, qui est actuellement au centre d'un grand débat. Bien que les législatives eussent été un test décisif et enrichissant pour les équipes chargées de l'encadrement des élections, en amont et en aval, d'aucuns s'accordent à dire que les élections locales sont une toute autre histoire. En effet, d'un point de vue du nombre des candidats d'abord, ensuite du nombre de participants (électeurs) et des opérations de collecte des signatures. Bien que les amendements, fraîchement apportés à la loi organique sur le régime électoral, aient allégé les formalités dans ce cadre, elles n'ont pas moins compliqué la donne. Certains spécialistes évoquent des cas de figure où figure l'inadéquation entre le nombre important de candidats et le faible électorat inscrit sur le fichier électoral, dans les petites communes. Cela, sans compter l'équité hommes/femmes, universitaires et l'épineuse question du contrôle des financements de la campagne, etc... Pour certains observateurs au fait des questions électorales, «l'Anie n'a pas eu l'occasion d'asseoir son contrôle sur le financement des campagnes électorales... Le contrôle n'est effectif que sur les comptes de campagnes, c'est tout... Il faudra davantage de mécanismes, d'institutions, d'effectifs et de personnels qualifiés pour arriver à des résultats probants», notera l'ancien membre de l'Anie, Mohamed Saâdaoui. Tout autant que les points que nous venons d'énumérer, la révision des listes électorales devra également constituer un challenge nouveau, auquel seront confrontés les subalternes de Charfi, étant donné que les communes disposent de leurs listes respectives et procèdent annuellement à des assainissements et mises à jour périodiques. L'autre revers de la médaille, sera certainement celui relatif au taux de participation à ces nouvelles échéances. Si la tendance des législatives (23,03%), sera rééditée à l'occasion de ces élections locales anticipées, l'exercice de l'Anie sera submergée par la difficulté liée au traitement des résultats finaux.
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Posté Le : 04/09/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed OUANEZAR
Source : www.lexpressiondz.com