Nouveau système LMD

Les étudiants soumis au régime des «crédits» Outre la révision du procédé de réévaluation, le système LMD (licence, master, doctorat) fera en sorte que les prétendants au doctorat ne pourront plus continuer leurs études s’ils ne justifient pas de raisons valables au non achèvement de leurs thèses de fin d’études.  Le régime des études en vue de l’obtention des diplômes de licence, de master et de doctorat, tant attendu depuis le débat sur la réforme du LMD, entrera en vigueur à l’occasion de l’année universitaire 2008/2009. Et ce qu’il faut savoir à ce sujet c’est que les études en vue de l’obtention du diplôme de licence se déclinent en domaines regroupant des filières réparties en spécialités et comprenant une voie à finalité académique et une voie à finalité professionnalisante. La formation en vue de l’obtention du diplôme de licence est organisée en semestres comprenant des unités d’enseignement capitalisables et transférables, évaluées par une note et mesurées en crédits. Cela comprend des unités d’enseignement fondamental, de découverte, de méthodologie et d’enseignement transversal. Le nombre de crédits par unité d’enseignement est défini sur la base du travail pédagogique global requis pour obtenir l’unité concernée. Ces unités d’enseignement se distinguent en enseignements obligatoires et optionnels. Les études en vue de l’obtention du diplôme de licence resteront couronnées par la rédaction d’un mémoire de fin d’études ou la présentation d’un rapport de stage, selon les objectifs de la formation. La nouveauté, en revanche, c’est que le diplôme de licence, délivré par le ministère de l’Enseignement supérieur, ne sera remis qu’aux étudiants ayant satisfait à l’ensemble des conditions de scolarité et de progression pédagogique dans le parcours de formation suivi et justifiant de l’acquisition de 180 crédits, soit, en moyenne, 30 crédits par semestre. Le diplôme délivré, qui précise le domaine, la filière et la spécialité de la formation, est accompagné d’un document descriptif annexé au diplôme décrivant les connaissances et les aptitudes acquises. Pour ce qui est du master, les études en vue de l’obtention de ce diplôme se déclinent en domaines regroupant des filières réparties en spécialités. La formation de second cycle est également mesurée en crédits. Si les études en vue d’un master sont, comme l’était le magister, soumises à la rédaction d’un mémoire soutenu devant un jury, il semble que les modalités d’élaboration et de soutenance du mémoire du master seront prochainement révisées par le ministère de l’Enseignement supérieur. Ce diplôme de master, s’il sanctionne un cursus suivi dans des écoles supérieures autres que l’université, est délivré aux étudiants justifiant de l’acquisition de 120 crédits, soit une moyenne de 30 crédits par semestre. Par contre, il sera exigé des étudiants des écoles extérieures à l’université la réunion de 180 crédits, soit une moyenne de 30 par semestre. Le diplôme de master sera plus explicite que celui de magister, en ce sens qu’il devra préciser le domaine, la filière et la spécialité de la formation, et est accompagné d’un document descriptif précisant les connaissances et les aptitudes acquises. Quant au troisième palier de l’Enseignement supérieur, soit le doctorat, ce dernier pourra désormais voir sa formation assurée par l’équipe de formation responsable des masters de la même spécialité. Mais, pour limiter le phénomène des éternels doctorants, ceux-ci doivent présenter, chaque année, l’état d’avancement de leurs travaux devant l’équipe de formation du doctorat, en présence de leur directeur de thèse. De nouvelles mesures de réinscription des doctorants sont d’ailleurs attendues dans ce sens.   Amine B.