Le changement de gouvernement était déjà dans l'air depuis quelque temps. Si la nomination de Ennadir Larbaoui intervient à une année de la présidentielle, le changement à la primature du gouvernement est perçu comme un coup d'accélérateur dans le train des réformes qui ont atteint leur vitesse de croisière.Ce changement à la tête de l'exécutif survient après plusieurs critiques exprimées publiquement par le Président Tebboune, surtout en ce qui concerne «la gestion des tensions liées à la disponibilité des produits alimentaires et la concrétisation de certaines décisions présidentielles», estiment des observateurs de la scène politique nationale.
Autre preuve que le chef de l'Etat n'était pas vraiment satisfait de l'action du staff gouvernemental sortant, la réorganisation, fin-septembre dernier, des services de la présidence en nommant plusieurs conseillers. Selon le décret présidentiel n° 23-331 du 26 septembre 2023, ces services «sont chargés, notamment de suivre et de participer à la mise en ?uvre du programme, des orientations et des décisions du président de la République et de lui en faire rapport». Le commando de neuf conseillers, placés sous la tutelle directe du président de la République, assurent également le suivi des affaires économiques, des activités gouvernementales et des questions politiques et institutionnelles, et rendent compte de leurs évolutions, ainsi que d'informer le président de la République sur la situation politique, économique, sociale et culturelle du pays, de son évolution et de lui fournir les éléments nécessaires à la prise de décisions».
Vu comme un «gouvernement bis» par certains analystes, la mission des services réorganisés de la présidence «n'a pas vocation à se substituer aux institutions et administrations compétentes, ni à s'immiscer dans l'exercice de leurs attributions», souligne-t-on dans les cercles officiels.
Présenté comme un homme «discret mais terriblement efficace», le nouveau PM aura pour mission d'imprimer un rythme plus soutenu aux trains des réformes en cours, et veiller surtout à concrétiser, sur le terrain de la réalité, les 54 engagements électoraux du chef de l'Etat. Un sacerdoce loin d'être de tout repos.
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Posté Le : 13/11/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El Houari Dilmi
Source : www.lequotidien-oran.com