Les explications du directeur des Transports
Contrairement aux divers propos tenus concernant les nouvelles mesures prises au sujet de la gare routière des Castors, cette dernière n’a pas été désaffectée mais plutôt déclassée, tient à corriger M. Mokhtar Rezzoug, directeur des Transports de la wilaya d’Oran, qui précise toutefois qu’elle vient d’être affectée au transport suburbain pour desservir les axes est et sud.
Cette décision a été prise dans le cadre des dispositions arrêtées par le plan de transport et du plan de lignes, révèle le directeur des Transports de la wilaya d’Oran qui précise que son administration vient d’adresser un courrier à la commission de circulation de l’APC d’Oran pour l’affectation d’un personnel qualifié en mesure de coordonner et d’assurer la gestion de cette infrastructure. «La gare des Castors a subi beaucoup de dégradations et nous n’avons pas l’intention de la laisser dans cet état. Dans le cadre de cette nouvelle organisation, nous avons sollicité le concours des services techniques de l’APC, qui sont co-propriétaires de cette infrastructure, afin de la clôturer ce qui permettra ainsi une meilleure régulation des usagers. De la sorte, l’on pourra déterminer les responsabilités de chacune des parties concernées et bien entendu identifier l’ensemble des exploitants. De même, il y a lieu de sécuriser les usagers et les riverains, premièrement parce que cette station routière se trouve sur un grand boulevard avec tous les risques potentiels d’accidents que cela implique, deuxièmement parce qu’elle se trouve à proximité d’un lycée». Autre phénomène constaté, c’est la congestion de la ville et particulièrement au niveau de certains points noirs. Notre interlocuteur reconnaît l’existence d’un certain nombre de ces points à l’intérieur de la ville et particulièrement dans l’hyper centre. Ces différents points sont concentrés particulièrement au niveau de la rue Larbi ben M’hidi, la rue de la vieille Mosquée, le boulevard Maata, la route du port, la RN 11, le giratoire d’El Morchid, le rond point de la cité Djamel, la station d’El Hamri, la Place Garguentah, ainsi qu’au niveau d’autres carrefours qui connaissent un trafic très dense. La pression que connaît la circulation est due, comme tout un chacun le sait, à l’augmentation du nombre de véhicules. Ainsi, le parc automobile de la wilaya d’Oran comptait à lui seul près de 267.500 véhicules en 2005. En parallèle, la ville souffre d’un déficit en infrastructures de stationnement, de parkings, de stations urbaines, d’aires de haltes et pour corser le tout de gares routières. Dans ce contexte, la direction des Transports a pris un certain nombre de mesures, caractérisées essentiellement par un redéploiement des aires de stationnement des taxis. C’est le cas notamment des taxis desservant la Corniche dont le nombre dépasse 270 véhicules et qui occupaient les artères du centre ville. Ces derniers ont été transférés vers l’esplanade de la gare ferroviaire qui offre toutes les commodités et permet une combinaison intermodale, une jonction entre le transport ferroviaire, taxis et transport en commun. Certes, l’emplacement de la nouvelle station est relativement éloigné, néanmoins précise-t-il, tout taxi est autorisé à prendre en charge sa clientèle en n’importe quel point (embarquement et débarquement), en respectant le code de la route et ne faisant pas de stationnement prolongé sur la voie publique. Concernant la décision d’évacuer de la voie publique les taxis de la zone Est, Oran-Arzew qui stationnent actuellement en face la cité des HLM, le responsable de l’administration des transports, a répondu:»Nous leur avons demandé d’exploiter la ligne à partir de l’esplanade de la gare ferroviaire de Sidi El Bachir
(Ex Plateaux), ce qui représente un avantage pour un grand nombre de communes, notamment celle d’Arzew. Ainsi, les habitants auront la possibilité de prendre les minicars à la place des Castors, ou encore des taxis au niveau de la gare ferroviaire. C’est pour cette raison que nous avons réduit le nombre de véhicules affectés aux lignes, principalement ceux qui avaient une capacité mixte, et procédé ainsi à l’élimination des petits véhicules. L’homogénéisation des capacités des véhicules affectés aux lignes de l’hyper centre permet une meilleure exploitation et gestion de l’espace, en terme de stationnement, et par voie de conséquence une meilleure régulation. Ces mesures augmentent le nombre de rotations et améliorent la prise en charge du transport à Oran». Il faut préciser que ces dispositions sont annonciatrices de la future organisation qui sera de nouveau soumise à la commission de circulation d’Oran. Dans ce contexte aussi, il est prévu, la réalisation de couloirs pour les bus, notamment dans les grands boulevards. Il est en effet prévu la mise en place d’un cordon bleu pour l’usage exclusif des moyens de transport en commun, des taxis, ainsi que des véhicules prioritaires au niveau des centres. L’administration des transports cible particulièrement les boulevards Adda Benaouda, Maata Mohamed El Habib, et le deuxième boulevard périphérique des Castors. Notons pour finir que la direction des Transports de la wilaya soutient le projet de réalisation d’une gare urbaine intermodale au niveau du quartier de Sidi El Houari qui reliera la ligne Oran-Aïn Turck-les Andalouses avec l’ensemble des lignes urbaines.
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Posté Le : 18/12/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com