El Fakhardjia a été le berceau ou a servi de tremplin à de nombreux artistes comme Beihdja Rahal, Hamidou, Nacereddine Chaouli ou Radia Adda. Mais ces artistes sont comme des fleurs sur les branches d’un arbre.
Ainsi même si on ne voit souvent qu’eux, ils n’auraient pas pu éclore s’il n’ y avait pas un tronc, des racines et un terreau favorable. Cette dynamique association de musique andalouse, même si elle est bien enracinée dans le passé, est toutefois résolument tournée vers l’avenir. Un avenir enchanteur se construit avec la formation de la jeunesse. El Fakhardjia et les autres associations de musique andalouse ont aussi formé des milliers de musiciens instrumentistes et de choristes qui même s’ils sont souvent à l’ombre, n’en sont pas moins indispensables dans les formations musicales grandes ou petites. «Les portes de notre association sont toujours ouvertes à tous ceux qui aspirent au savoir dans le domaine de la musique andalouse. Nous avons formé beaucoup d’artistes et de musiciens et nous continuerons toujours à honorer cette mission», nous a confirmé un responsable de cette association algéroise domiciliée dans la daïra de Sidi M’hamed, à Alger. Le nom de cette association renvoie à trois frères, tous de grands artistes. Le premier est Hamidou Fakhardji décédé en 1925. Son frère le chef d’orchestre Mohamed a quitté ce monde en 1956. Abderezzek Fakhardji (1911-1984) est un professeur de musique classique algérienne. Il s’est initié à la musique sanaâ au contact de ses deux frères aînés. Après bien de péripéties, Abdelwahab Nefil fonde, le 24 mai 1981, une association de musique andalouse qui porte le nom de El Fakhardjia en hommage, notamment, à son professeur Abdelwahab Fakhardji. Sid-Ahmed Serri est le président d’honneur de l’association. Serri et Memad Benchaouche sont les seuls élèves directs de Abderezzak Fakhardji, nous ont fait remarquer des responsables de l’association. Dans la foulée, il ajoutent que leur objectif maintenant est de «redynamiser les activités» culturelles et artistiques d’El Fakhardjia. Dernièrement, Abdelwahab Nefil s'est dit heureux de relancer les petites classes de formation musicale. «Ces enfants ont tous les atouts entre les mains pour un avenir radieux dans l'univers de la musique andalouse », dira-t-il lors d’une sympathique soirée animée par 25 enfants dont l’âge oscille entre six et douze ans. De son côté, le musicologue Sid- Ahmed Serri estime que la relève est bien présente afin de perpétuer l'œuvre des aînés. «Ils sont certes jeunes et ils ont encore beaucoup à apprendre. Mais je demeure convaincu qu'ils relèveront le défi», a-t-il dit au cours de la même soirée. Abderezzek Fakhardji en adhérant, en 1929, à l'association nouvellement créée El Andaloussia où enseignait son frère Mohamed avait eu la chance d’y rencontrer un disciple du maître Mohamed Sfindja, décédé en 1908, en la personne de Makhlouf Bouchara. El Fakhardjia ainsi, c’est comme un arbre aux racines bien profondes et aux fleurs rayonnantes de beauté juvénile.
Posté Le : 23/02/2015
Posté par : Slash
Source : http://www.lesoirdalgerie.com/