Algérie

Nouveau découpage, des bulletins de vote dans l'urne '



Même si on doit admettre que le dernier découpage administratif s'inscrit dans une logique mise en branle depuis le déclenchement de la Guerre de libération nationale, avec la création, en 1954, de cinq (05) wilayas historiques, en l'occurrence les Aurès, le Constantinois, la Kabylie, Alger et Oran, sans s'arrêter depuis, il n'a pas manqué de susciter doute et suspicion au sein de l'opposition. Qualifié de «populiste en pleine campagne électorale» et de «découpage électoral», visant à diviser le «Hirak», le découpage administratif en question, décidé à quelques encablures du rendez-vous de l'élection présidentielle, soulève moult interrogations. Pourquoi maintenant ' Les contours de ce découpage administratif, qui vise à rapprocher l'administration du citoyen, à mieux gérer les problèmes sur ces nouveaux territoires, étaient tracés depuis 2014, et en ce temps-là, déjà, le ministre de l'Intérieur, aujourd'hui Premier ministre, avait assuré devant le Conseil de la nation, dont des membres s'interrogeaient sur la mise à l'écart de certaines régions qui revendiquent l'accession au statut de wilaya déléguée, que le gouvernement n'envisage nullement de renoncer à la finalisation du projet d'aménagement du territoire et que tout se fera «en temps opportun». Bien sûr, le «temps opportun» était lié, dans ce discours, à l'étude des critères qui seront pris en compte dans le cadre d'une étude globale destinée à déterminer les conditions nécessaires pour passer au statut de wilaya déléguée ou de wilaya dans les régions du sud du pays, mais force est de reconnaître que l'opportunité colle bien à la conjoncture électoraliste. On sait pertinemment que les populations des régions concernées par ce nouveau découpage seront plus qu'enthousiasmées. Désormais plus assidues à répondre présents sur des questions qui interpellent leur adhésion à l'élection présidentielle du 12 décembre. Puisque le fin mot de l'histoire tourne autour de cette bataille entre ceux qui prônent la solution de l'élection présidentielle pour sortir le pays de la crise, et qui appellent avec insistance les électeurs à remplir les bureaux de vote le jour «J», et ceux qui sont contre, et qui, de leur côté, déploient toutes leurs forces pour que ce rendez-vous, du 12 décembre, ne se tienne pas. Tout comme ces derniers ne lésinent pas sur les moyens pour convaincre les électeurs de ne pas aller voter le 12 décembre, ceux qui défendent l'autre voie, dont les autorités, qui ne s'en cachent pas, sondent toutes les cordes sensibles pour mettre en longueur d'onde les récalcitrants et indécis. C'est de bonne guerre, donc, que le gouvernement mette en avant ce nouveau découpage administratif, maintenant et tout de suite. Il n'y a pas à dire, en sus des électeurs acquis à cette voie sans avoir besoin d'un stimulant fort, l'élection présidentielle renforce ses bases avec ce nouveau découpage administratif. On comprend, ainsi, pourquoi cela fait broyer du noir dans le camp des hostiles à l'élection présidentielle.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)