Algérie

Nouveau conclave des anti-Bouhadja


C'est normalement, aujourd'hui lundi, que les chefs des groupes parlementaires de l'allégeance se retrouveront pour arrêter la suite à donner à leur mouvement de contestation contre le président de l'Assemblée populaire nationale dont ils exigent vainement le départ.M. Kebci - Alger (le Soir) - L'entêtement de Saïd Bouhadja à demeurer à son poste au nom de la «légalité constitutionnelle» irrite au plus haut point ses pairs de l'allégeance qui ont misé sur une capitulation rapide. Mais c'était compter sans la détermination de ce qui semble devenir leur «bête noire» à aller au bout de sa «logique constitutionnelle», lui qui semble affectionner à merveille la stratégie de l'usure, jouant, notamment sur les nerfs de ses pourfendeurs. Après avoir, en effet, annoncé à plusieurs reprises son intention de démissionner avant de se raviser juste après, Bouhadja monte d'un cran dans sa stratégie de résistance à une cabale qu'il dit édictée de l'extérieur de l'hémicycle parlementaire et ce, contrairement à ce que soutiennent mordicus ses principaux adversaires ; les secrétaires généraux du FLN et du RND. Il s'est permis, jeudi dernier, un petit bain de foule au centre de la capitale, ce qui n'a pas été sans laisser indifférents ses pourfendeurs. Notamment Djamal Ould- Abbès qui, visiblement, commence à faire montre d'irritation face à cet entêtement de Bouhadja à lui tenir tête en refusant d'obtempérer à son injonction sans cesse renouvelée de démissionner. En effet, le secrétaire général du FLN a, pour rappel, menacé sa nouvelle cible de traduction devant la commission de discipline du parti en vue de sa radiation des rangs de l'ex-parti unique. Et avant de lui lancer un nouvel ultimatum, avant-hier samedi à partir de Bouira pour aujourd'hui lundi, il avait également avancé une autre démarche, celle de l'empêcher de rejoindre son bureau. Une option qui ne semble pas faire l'unanimité au sein des autres groupes parlementaires de l'allégeance qui refuseraient de suivre leurs pairs du FLN dans cette «démarche syndicale», soutenait, hier dimanche, un député sous le sceau de l'anonymat. D'où l'embarras des députés de l'allégeance quant à la suite à donner à leur fronde contre celui qu'ils avaient plébiscité il y a plus d'une année sur ordre d'en-haut. Une hiérarchie de laquelle Bouhadja semble attendre l'ordre opposé, sans intermédiaire et sans procuration comme il l'exige des différents autoproclamés émissaires qui l'invitent à «entendre la voix de la raison et de la sagesse» en démissionnant.
M. K.
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