Algérie

Nouveau code des marchés publics : les EPE exemptées du dispositif de passation Economie : les autres articles



La réglementation des marchés publics vient d'enregistrer son second lifting (la dernière remontant à 2010) en l'espace de seulement deux années. La première disposition concerne les entreprises publiques économiques (EPE) qui ne sont plus soumises au dispositif de passation des marchés publics l L'autre nouveauté de taille est liée aux soumissionnaires étrangers.
Adopté fin 2012 en Conseil des ministres, le nouveau code des marchés est en vigueur en vertu d'un décret présidentiel publié, hier, dans le premier numéro du Journal officiel 2013. La réglementation des marchés publics vient d'enregistrer son second lifting (la dernière remontant à 2010) en l'espace de seulement deux années. «Deux nouveautés majeures viennent renforcer l'autonomie de gestion de l'entreprise publique», explique Lyès Hamidi, directeur de l'Institut de développement de l'entreprise et de gestion (IDEG).
La première concerne les entreprises publiques économiques (EPE) qui ne sont plus soumises au dispositif de passation des marchés publics. Par contre, il est mentionné qu'«elles sont tenues d'élaborer et de faire adopter, par leurs organes sociaux, des procédures de passation de marchés selon leurs spécificités, fondées sur les principes de liberté d'accès à la commande, d'égalité de traitement des candidats et de transparence».
Selon le nouveau code, les entreprises publiques économiques «demeurent soumises aux contrôles externes prévus par la loi au titre des attributions dévolues aux commissaires aux comptes, à la Cour des comptes et à l'Inspection générale des finances». M. Hamidi juge que «cette disposition va permettre aux dirigeants d'entreprises d'appliquer, dans le cadre de leurs activités managériales, les règles commerciales telles que prévues par le code de commerce». «Il s'agit là d'une modification importante compte tenu du contexte concurrentiel et de l'environnement de l'entreprise», ajoute notre interlocuteur.
L'autre nouveauté de taille est liée aux soumissionnaires étrangers. En effet, le nouveau code souligne que «dans le cadre des politiques publiques de développement définies par le gouvernement, les cahiers des charges des appels d'offres internationaux doivent prévoir, pour les soumissionnaires étrangers, l'engagement d'investir en partenariat lorsqu'il s'agit de projets dont la liste est fixée par décision de l'autorité de l'institution nationale de souveraineté de l'Etat, de l'institution nationale autonome ou du ministre concerné, pour leurs projets et ceux des établissements qui en relèvent».
En vertu du nouveau code, avance M. Hamidi, l'obligation d'investir quel que soit le projet d'investissement, prévue dans l'ancien texte, n'est plus de mise. «Cette obligation d'investissement ne concerne désormais que les projets dont la liste est fixée par l'autorité administrative ou une institution souveraine de l'Etat. Ces projets seront, certainement, ceux dont l'importance est vitale pour l'économie nationale : les secteurs stratégiques principalement», détaille-t-il.
Le texte énumère par ailleurs que les dispositions du décret sont applicables «exclusivement aux marchés objets des dépenses des administrations publiques, des institutions nationales autonomes, des wilayas, des communes, des établissements publics à caractère administratif, des centres de recherche et de développement», comme il concerne aussi «les établissements publics spécifiques à caractère scientifique, technologique, culturel, professionnel, technique, industriel et commercial, lorsque ceux-ci sont chargés de la réalisation d'une opération financée sur concours temporaire ou définitif de l'Etat».


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