Algérie

NOUVEAU BALLOTTAGE POUR LE PRESIDENT JACOB ZUMA L'opposition a finalement obtenu des juges de pouvoir consulter son dossier au sujet des accusations de corruption, au moment où il devenait président



L'opposition sud-africaine a obtenu, mardi 20 mars 2012, le droit de consulter le dossier ayant conduit à abandonner les poursuites pour corruption contre Jacob Zuma, avant son élection en 2009 et de pouvoir faire rouvrir cette affaire embarrassante pour le président sud-africain actuel.
Dans un jugement rendu à Blœmfontein, la Cour suprême d'appel a estimé recevable la demande du principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA). Elle a considéré que le classement sans suite des poursuites contre M. Zuma, décidé le 6 avril 2009, pouvait parfaitement être contesté en justice au regard de la Constitution. La Cour a ainsi demandé au Parquet général de transmettre son dossier d'ici quatorze jours. Bien que les juges n'aient donné qu'une autorisation de la livraison d'une version réduite excluant les documents frappés du sceau de la confidentialité du dossier, cette décision a été qualifiée de victoire démocratique par l'opposition. Pour des observateurs de la scène politique de ce pays, l'action de l'opposition a plus un caractère de pression. Sur le fond, elle ne remet pas en cause la décision prise en 2009 contre Monsieur Zuma, que les partisans n'hésitent pas à défendre, qualifiant de bataille mineure les prétentions de l'opposition. Pour le président Zuma, les enquêtes pour corruption sont devenues presqu'une routine. Lui s'est toujours déclaré être la victime d'un complot, tandis que l'opposition a toujours trouvé louche que les poursuites aient été abandonnées juste avant son élection. Il était soupçonné d'avoir sollicité, alors qu'il était vice-président du pays (1999-2005), des pots-de-vin auprès du groupe d'armement français Thales en échange d'une intervention pour éviter à l'industriel des ennuis judiciaires. Il avait été inculpé en décembre 2007 pour corruption, fraude et racket dans le cadre de l'enquête fleuve sur les multiples soupçons de corruption liés au contrat d'armement passé en 1999 par le gouvernement de l'ANC peu après la fin de l'apartheid. Le parquet général avait finalement retiré les charges contre le président Zuma trois semaines avant le scrutin présidentiel du 22 avril 2009, après avoir reçu la preuve qu'un des principaux enquêteurs avait manipulé la procédure à des fins politiques. L'Alliance démocratique avait protesté et promis d'utiliser tous les recours possibles pour éviter que le dossier ne soit complètement enterré. Elle espère aujourd'hui que la lecture du dossier permettra de savoir si son classement s'est décidé sur des bases rationnelles et légales ou sur la base de considérations politiques. Elle compte ensuite déposer un recours. Pourtant, comme les actions précédentes, cet autre recours a peu de chances d'aboutir. Des experts de la politique sud-africaine affirment que le président Zuma bénéficie d'une base solide qui le met à l'abri de désagréments de cette sorte.


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