Algérie

«Nous voulons une société libre et responsable»


Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a procédé, hier, au nom du président de la République à l'inauguration des premières Assises nationales de la société civile au Palais des nations. Dans son discours inaugural, le Premier ministre a souligné l'importance d'un tel organisme dans l'édifice institutionnel national, «couronnement d'un long processus,... qui a permis à notre pays de consolider notre édifice institutionnel». Pour Benabderrahmane, c'est «un acquis qui représente un jalon nouveau concrétisant la vision du président de la République», dira-t-il encore citant l'engagement 08 dans l'ordre des 54 engagements du président de la République. À ce sujet, il dira que l'engagement du président vise à assigner à la société civile des rôles et des missions à la hauteur de ses attentes. «Edifier une société civile libre, forte et active, apte à assumer ses responsabilités de contre-pouvoir et d'outil d'évaluation des politiques publiques au service du pays et du citoyen», dira-t-il. Revenant sur les missions institutionnelles de l'Observatoire de la société civile OSC, il estimera également que la mise en place de l'observatoire intervient dans «le cadre d'une approche globale traduite par la Constitution de 2020, avec l'objectif de consolider les droits et libertés, et de fixer les bases de la pratique démocratique». À ce propos, il citera les organismes où la société civile a été intégrée, en vue de l'élaboration de lois et politiques adaptées, à l'instar du Cnese, l'Anie, l'Office national de transparence et de lutte contre la corruption, etc... Il appellera, par ailleurs, à «faire de ces assises une occasion pour sortir avec un diagnostic exhaustif de la société civile, de sa réalité et de ses préoccupations et une vision nouvelle avec des mécanismes et des outils pour la promotion de son rôle». Poursuivant son allocution, il mettra en exergue les missions et rôles nouveaux attribués à la société civile, à travers son implication comme acteur clé dans l'élaboration des lois, «dispositifs et mécanismes pour combattre et traiter de nombreux phénomènes négatifs». Il fera référence, dans ce cadre, aux différentes lois relatives à la répression de la spéculation, celle relative aux discours haineux et à la ségrégation, ainsi que la loi sur les gangs de cités. Benabderrahmane rappellera, d'autre part, l'implication des organismes concernés de la société civile dans le dépôt de plaintes et leur constitution en tant que partie civile dans ce contexte. Quant à Abderrahmane Hamzaoui, président de l'Observatoire OSC, il rappellera le rôle et la contribution de la société civile, avec ses différentes composantes dans «la concrétisation des revendications du peuple algérien, à travers son mouvement béni le Hirak, en soutenant la voie constitutionnelle sûre, à la lumière de l'unité nationale et de la cohésion populaire avec son Armée nationale, évitant au pays l'instabilité». Il relèvera, également, la contribution de l'observatoire dans l'intégration de la dimension populaire dans le travail arabe conjoint, à l'occasion de la tenue du Forum intergénérationnel d'Oran. Hamzaoui rappellera, d'autre part, que la société civile a également «soutenu la voie des réformes engagées par le président de la République pour faire avancer le pays vers de nouveaux horizons, donner l'espoir d'un avenir meilleur». Le président de l'OSC fera le point sur le processus lancé depuis 2001, date à laquelle a été installé l'observatoire, avec les différentes haltes et réalisations effectuées depuis. À ce propos, il citera les 58 séminaires publics regroupant plus de 30 000 acteurs de la société civile, organisés et qui «ont débattu de sujets liés à la promotion de la société civile, à la moralité de son travail, à la mise en place des règles de la démocratie participative et son attachement à contribuer à la réalisation d'un développement national durable, ainsi qu'à oeuvrer à la valorisation du volontariat en tant que valeur sociale, à l'institutionnalisation du travail associatif et à sa mise à niveau vers des normes de qualité élevées et durables». Avec des prérogatives étoffées et ajoutant des missions dédiées à cette nouvelle institution consultative de la présidence de la République il n'est pas permis de rater le coche. L'observatoire ne doit pas être un simple chiffre de plus, ni simple formalité pour orner le décor institutionnel. Deux jours durant, les participants représentant différents horizons sociaux, culturels, politiques, professionnels, et autres et des aspirations civiques et sociales diverses devront débattre des voies et moyens de renforcer le rôle de la société civile et ses actions inclusives, en vue d'une démarche consensuelle efficiente. Il s'agit d'asseoir une stratégie globale de travail et une feuille de route à même de permettre aux différents acteurs de la société civile d'agir avec efficience, dans la synergie et la complémentarité maximale. L'occasion aussi pour aborder les sujets qui fâchent et les difficultés auxquelles font face les intervenants, les acteurs et les différentes sensibilités de la société civile, en vue de leur trouver les solutions idoines. Rappelons que les Assises nationales de la société civile se tiennent sous le slogan «La société civile est un pilier dans la construction d'une nouvelle Algérie».
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