Est-il vrai que
l'Algérie pourrait acquérir sa première centrale nucléaire en 2020 ? Nous
voulons savoir comment veut-on vendre à un pays incapable d'en assurer le
fonctionnement une centrale nucléaire, avec tous les dangers que cela induit ?
Dans un pays, ou
tout est géré, construit et exploité par des entreprises étrangères : l'eau par
SEAAL, le port d'Alger par Dubaï Port World, le dessalement d'eau par des
américains, l'Aéroport d'Alger par ADP(Aéroport de Paris), le métro par RATP,
le tramway par Alsthom, l'autoroute Est-Ouest par les
chinois et les Japonais, Sonatrach par ses
partenariats étrangers , ruineux pour l'économie , et sans transfert de
technologie ni Now How, les centrales électriques par
SNC LAVALIN, les projets de SNTF par Siemens, les usines d'Acier, de phosphates
et d'engrais par Arcelor Mittal
et Orascom, les raffineries et les gazoducs et oléoducs
par ENI, les barrages qui débordent, les transferts d'eau salée du Sahara,
etc.. ? Et la liste est longue, comme nos souffrances. Nous voulons savoir
comment un GIE privée, formé pour l'essentiel d'importateurs véreux de produits
en l'état et de transformateurs de matières premières, est capable subitement
de défendre les intérêts nationaux et d'apporter la prospérité, crée des
richesses et des millions d'emplois ? Par quel tour de passe-passe ou de magie
ce « GIE » pourrait remplacer le secteur public, tout en restant figé dans une
mentalité de rentier pour s'accaparer, les quelques années qui restent de
prospérité pétrolière, des revenus d'hydrocarbures sans contrepartie, ni
garantie et sans une vision globale et stratégique ? Un non sens.
Est-il vrai que
les ministres algériens ne sont que des décideurs, mais des agents de la
circulation qui gèrent le flux et le « trafic » des finances publiques, sans se
mêler de ce qui passe(1) ? Nous voulons savoir quelle
est « la nécessité pour Sonatrach de ne pas rompre
avec ses associés étrangers sans lesquels elle ne peut ni explorer, ni
exploiter les ressources du sous-sol algérien(2) ?
Après plus de 40 années de la nationalisation des hydrocarbures et la formation
de dizaines de milliers de spécialistes algériens hautement qualifiés, nous
voulons savoir que fait notre fleuron flétri ?
Est-il vrai que
des bureaux d'études transfèrent des milliards de dollars grâce à des experts
algériens ?Les four Sisters, Deloitte,
Ernst & Young, KPMG et PWC détiennent le monopole avec des bureaux d'études
étrangers de taille plus modeste sur les études importantes en Algérie,
obtiennent des revenus annuels entre 2 et 3 milliards de dollars en moyenne
pour des contrats d'accompagnement ou des audits de sociétés publiques et privées,
des institutions, des administrations étatiques et des ministères ?Nous voulons
savoir pourquoi à ce jour c'est ainsi, que ses bureaux d'études étrangers
engrange des revenus qui dépassent la dizaine de milliards de dollars ? Malgré
que le gros du travail est exécuté essentiellement, en sous-traitance, par des
experts algériens(3) ?
Est-il vrai que Sonatrach possède une quarantaine de filiales installées à
l'étranger ? Nous voulons savoir par qui elles sont gérées et qui sont les
actionnaires ? Quels bénéfices obtient l'Alg2rie de ces filiales ? Raison de
plus que les actes de gestion d'une dizaine de ses filiales sur lesquelles
pèsent de lourds soupçons d'anomalies, pour ne pas dire de malversations(4)
? Nous voulons savoir quid des dessous de contrats illégaux avec certains
entrepreneurs du MSP, des pratiques de surfacturation de nombreux marchés de
réalisation et des commissions versées dans le projet de l'Autoroute Est-Ouest ? Est-il vrai que Pierre Falcone,
vendeur d'armes en Afrique et en Amérique Latine, a la mainmise sur tous les
marchés décrochés par toute société étrangère en Algérie ? Nous voulons savoir
comment se fait-il que des ministres de souveraineté, comme Mohamed Bedjaoui, Chakib Khelil sont considérés comme étant ses proches et alliés ?
Qu'est ce qui les rapproche ? Pourquoi on invite ce vendeur d'armes, de surcroit de nationalité étrangère, à un conseil
interministériel qui devait réunir le Mae, Mohamed Bedjaoui, celui des finances, Abdellatif
Benachenhou, le Mtp, Amar Ghoul et le Mem, Chakib khelil(5) ?
Est-il vrai que Chakib Khelil s'investit dans le
conseil en énergie, lui qu'on pensait passé à la
trappe ? Selon l'agence américaine Bloomberg, qui reprend un communiqué de
l'OPEP, 4 ex-ministres du pétrole de pays membres ont crée un groupe de conseil
en politique énergétique et en stratégie d'entreprise dans le secteur. Aux
cotés de Chakib Khelil, de
l'irakien Issam Chalabi, du
libyen Shokri Ghanem et du
nigérian Rilwanu Lukman(6).Nous voulons
savoir comment des ex-ministres sur lesquels, tous, sans exception planent des
doutes de corruption et de mauvaise gestion dans leurs pays respectifs et dont
les compagnies nationales d'hydrocarbures sont les moins transparentes peuvent
prétendre prodiguer des conseils ?
Est-il vrai que
l'ANDI a signé une convention avec SKH-spa, société avec capital étranger, propriétaire de la
centrale électrique HADJRET EN NOUSS, en faisant un méga-cadeau à SNC Lavalin la canadienne ? SKH-spa
au capital social de 248 millions de dollars est détenue à 51% par SNC Lavalin et Mubadala development Company, fond
souverain, propriété du gouvernement d'Abu Dhabi, et à 49% par le GIE algérien formé de Sonatrach, Sonelgaz et AEC. Nous
voulons savoir pourquoi au détriment de la loi sur l'électricité de 2002 qui
fait supporter aux entreprise privées étrangères le coût de réalisation, 826
millions de dollars américains, c'est le contribuable, une fois encore, qui est
fortement sollicité, par le biais du consortium formé de trois banques
publiques algériennes, la BEA,
la BNA et la CNEP banque, pour le
financement de cet »investissement » à hauteur de 578 millions de dollars ?Un
cas unique ou politique de ristourne(7) ? L'apport des SNC Lavalin
et de Mubadala n'est que d'environ 124 millions de
dollars sur un total de 826 millions d e dollars, donc environ 15%, alors
qu'ils détiennent 51% d'actions du projet ? Est-ce normal ? Peut être même que
les 124 millions de dollars inscrits comme leur apport ou leur investissement
sont inclus dans le prêt bancaire ou bien dans les futurs revenus, exempts
d'impôts, de la future centrale ? C'est ça l'investissement ? Les IDE ? C'est
ça le transfert de technologie ? Que peut transférer un fonds d'investissement
souverain Emirati comme Mudbadala
? Peut être des grains de sables d'Abu Dhabi et des mirages dans le moulin à vent qui s'appelle
HADJRET EN NOUSS ?
Nous voulons
savoir comment se fait-il qu'un éminent écrivain algérien, en l'occurrence
Yasmina Khadra, dans le civil Mohamed Moulesshoul, quelque mois avant sa nomination officielle à
la tété d'une institution de la république Algérienne à Paris, en l'occurrence
le Centre Culturel Algérien en France en qualité de Directeur, publié une
tribune le 01 juin 2007 dans le quotidien espagnol EL PAIS ou il écrivait :
Depuis l'indépendance du pays le 05 juillet 1962, les faux dévots du régime
refusent de se relever, de relever la tête pour voir le gâchis qu'ils
occasionnent à cause de leur entêtement à imposer une conduite obsolète et
stérile et que tout le peuple décrie…Après tant de deuils et de traumatismes,
le peuple algérien se retrouve à la case départ, otage du même système pourri
et face aux mêmes incertitudes…Il existe une réalité incontournable : le
système doit disparaitre. Nos gouvernants doivent
comprendre que leur place est au musée de la bêtise humaine ou à la fourriére(8).
Pour le moment personne n'est au musée, mais Monsieur Yasmina Khadra est à la tête d'une institution étatique à Paris,
comme beaucoup d'opportunistes avant lui, partie prenante de ce système tant
décrié par notre illustre écrivain.
Est-il vrai enfin
que la chaîne qatariote AL-Jazeera
a été conçu par deux personnalités
franco-israéliennes, les frères David et Jean Frydman,
des proches de Yitzhak Rabin ? Nous voulons savoir pourquoi les frères Frydman tenaient à ce qu'Al-Jazeera
soit perçue comme une chaine arabe ? Est-il vrai que
le cabinet International JTRACK a formé la plupart des responsables politiques
arabes et d'Asie du Sud-Est, soutenus par les
Etats-Unis et Israël ? Le PDG de Jtrack n'est –il pas
le libyen Mahmoud Jibril, membre de la confrérie des
frères musulmans libyens et ex-premier ministre du CNT libyen, ami et
partenaire en affaires de Bernard-Henry-Levy ? Est-il
vrai qu'Al Jazeera joue un rôle central dans
l'accréditation du mythe du « printemps arabe » et que les anglo-saxons se sont
efforcés de surfer sur les révoltes populaires pour le rejouer comme celui
qu'ils ont organisé dans les années 1920 pour s'emparer des anciennes provinces
ottomanes et y installer des démocraties fantoches sous contrôle mandataire ?
L'histoire se répète-elle un siècle après ? Al-Jazeera
accompagne donc les révoltes arabes pour écarter la tentation révolutionnaire
et légitimer de nouveaux gouvernements favorables aux Etats-Unis et Israël ?
Nous voulons savoir pourquoi en Egypte, il s'est même agi d'une véritable
récupération au profit d'une seule composante de la contestation : les frères
musulmans, représentés par le prêcheur star de la chaîne. Cheikh Yusuf Al Qaradawi(9) ?
* Directeur du
Kasher Institute of Economical
Visions - Docteur es aeronautical sciences - Expert
of global risk managment
Notes de renvoi:
1. Chawki Amari, elwatan,
point zéro
2. Ali Mabroukine, professeur en droit des affaires, elwatan 14/03/2012
3. Hafid Soualili, Echourouk 02/11/2008
4. 5., Salima Tlemçani, elwatan 20/10/2010
6. M.R., elwatan
15/03/2012
7. El Kadi Ihsane, elwatan Economie 16 au 22
juin 2008
8. Le soir
d'Algérie, 2007
9. Thierry Meyssan, réseau voltaire, repris par le Q.d'Oran
06/10/2011.
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Posté Le : 22/03/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kamel KACHER *
Source : www.lequotidien-oran.com