Nous voilà enfin rassurés !

Mais ils auront quand même pris tout leur temps pour nous annoncer la bonne nouvelle ! Heureusement, le ministère de l'Education veille au grain ! L'avenir de nos enfants est entre de bonnes mains ! Même si enfermer des inspecteurs qui travaillent sur des sujets d'examen destinés à des enfants de 10 ans paraît autant superflu que ridicule. Et tenez-vous bien ! Avant de s'épuiser à préparer un examen qui ne leur servira strictement à rien, les gamins auront été contraints de travailler en prévision d'un examen blanc ! Pour évaluer quoi ' Un niveau scolaire qui n'en est pas un ' Il paraît qu'en confrontant les petits à pareilles épreuves, on stimule leur maturité. Les experts ès enseignement primaire qui défendent ces méthodes passées d'âge pensent, sans doute, savoir de quoi il en retourne. Qu'en les malmenant ainsi, on préparerait ces derniers à transcender les difficultés à venir.Ils sont combien les pays qui approuvent et pratiquent ce genre de torture ' Celle qui oblige des enfants en bas âge à renoncer à leurs jeux parce qu'ils ont un important examen blanc suivi, deux ou trois semaines plus tard, d'un examen de 6e qui sanctionnera leur passage au palier supérieur ' Je ne suis pas experte en psychologie infantile ni même pédagogue, mais le moins que l'on puisse dire c'est qu'il existe d'autres critères qui militent en faveur d'une admission au collège. Dans le corps enseignant, il y en a qui se démarquent pédagogiquement de ces épreuves inutiles et manifestent, même timidement mais le font quand même, leur opposition au conservatisme qui impose ses lois à un système éducatif impuissant, pour ne pas dire décadent.
Un apprentissage qui s'apparente à un bourrage de crâne proche de la maltraitance et d'un dressage qui ne dit pas son nom ! Reste à savoir si l'examen indispensable à la promotion de la connaissance chez l'enfant en question aura lieu ou pas. À présent que l'on sait les multiples raisons à l'origine du bras de fer qui oppose le corps enseignant à sa tutelle et les menaces de boycott qui pendent au nez de cette dernière, croisons les doigts pour que nos enfants soient épargnés et puissent, malgré tout, aller au collège !
M. B.