Algérie

«Nous sommes un autre scandale dans la gestion de Sonatrach» Débrayage des agents licenciés



«Nous sommes un autre scandale dans la gestion de Sonatrach» Débrayage des agents licenciés
Une centaine d'anciens agents de surveillance du groupe Sonatrach ont observé un rassemblement, hier, devant le siège de la direction générale à Alger.
Les protestataires réclament leur réintégration, «selon les promesses faites par les différents responsables qui se sont succédé à la tête de l'entreprise et la réparation des violations faites sur le code du travail, dont les conséquences sont payées aujourd'hui par 165 personnes, voulant être réintégrées dans les plus brefs délais», précise les représentants des travailleurs rencontrés sur place.
Les protestataires dénoncent des irrégularités dans les procédés de recrutement et de licenciement. «Nous avons été employés sous plusieurs contrats à durée déterminée. Nous nous considérions comme étant permanents de fait, mais l'entreprise n'a pas hésité à rompre les contrats après six ans d'exercice», expliquent des travailleurs, en brandissant des décisions de justice stipulant la réintégration des agents au niveau de plusieurs sites à Alger et à Boumerdès, décision que la direction de Sonatrach n'a jamais voulu appliquer, ajoutent nos interlocuteurs. «Chaque nouveau directeur refuse d'assumer les 'fautes' de son prédécesseur», soutiennent les protestataires.
Des petits groupes de travailleurs se forment autour des journalistes auxquels ils fournissent les détails et les conditions de leur suspension et les différentes étapes suivies par la justice pour les réintégrer, en vain. «Nous sommes écartés de Sonatrach, car il y a des responsables qui veulent placer leurs enfants dans nos postes», dénonce un ex-employé. Une décision de redéploiement d'anciens agents écartés de la direction générale a été prise en 2005. Elle a touché au moins la moitié des travailleurs concernés par la situation, «en fait, ceux qui ont saisi la justice n'ont pas été concernés par cette décision», précise un agent protestataire en indiquant que ceux ayant été remerciés avaient reçu des indemnités de 200 000 DA, avant qu'ils ne soient, en 2011, destinataires d'une nouvelle décision de réintégration, sous contrat.
Cette décision a été accompagnée d'une mesure de ponction sur salaire, sous forme de dégradation de quatre catégories pour rembourser les 200 000 DA encaissés lors du départ de 2005. Les problèmes de ces agents ont repris avec l'expiration des contrats que la direction du groupe ne veut pas reconduire. «C'est l'anarchie totale, ils (les responsables) agissent comme ils veulent, ils se sentent chez eux, dans leur propriété individuelle. Nous sommes l'autre scandale caractérisant la gestion de Sonatrach», accusent les protestataires. Les ex-agents ont décidé de maintenir le mouvement de protestation jusqu'à l'aboutissement de leur demande de réintégration.
«Ce sit-in sera quotidien, nous n'allons pas nous taire jusqu'à ce que nous soyons réhabilités dans nos droits.»
Le service de la communication du groupe Sonatrach n'a pas voulu donner de précisions concernant ce mouvement de protestation. «Aucun responsable n'est disponible ici à Alger, puisqu'ils sont tous à Tiguentourine pour assister aux festivités du 42e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures», se contente-t-on de répondre à la réception.


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