Algérie

Nous sommes prêts à mettre un système de veille incluant les éleveurs



? Quel est l'état des lieux en matière de prolifération des bourbiers pétroliers, et quelles sont les mesures prises par votre direction 'Les bourbiers sont des rejets pétroliers classés comme déchets spéciaux par la réglementation et leur prise en charge doit impérativement se faire par le générateur. De par son activité d'exploitation des gisements d'hydrocarbures, Sonatrach produit ces déchets et nous veillons au respect de la réglementation en matière de remise en l'état initial des lieux après exploitation.
Ce qu'ils font actuellement comme mesure d'urgence, c'est de clôturer ces forages abandonnés avec des barbelés et utiliser une géomembrane pour protéger la nappe aquifère en conformité avec la loi selon l'arrêté de wilaya actualisé en 2016.
Nous avons saisi le groupe concernant les réclamations des chameliers ayant perdu du cheptel dans ces bourbiers et la réponse est que cela est dû au vol des clôtures dans les zones éloignées, sachant que ce dispositif est temporaire et que le programme de réhabilitation de Sonatrach est en cours de réalisation avec chaque année un nombre conséquent de remises en l'état, à savoir 1011 sur les 1189 recensés en 2019. Il reste donc 178 à traiter et ce sont ceux-là, qui, dépourvus de leur barrière de protection volée par des tiers, qui embourbent les dromadaires.
? Les éleveurs sont clairs, ce sont des forages situés à El Merck et Gassi Touil forés par l'ENTP qui sont mis en cause. Selon eux, les entreprises étrangères traitent mieux les bourbiers?
En tant qu'organisme de contrôle, nous traitons directement avec Sonatrach qui est maître d'ouvrage et non pas ses filiales et ses associés étrangers qui forent pour son compte. En 2019, nous n'avons recensé aucune réclamation de la part des chameliers, le gros des requêtes ayant été traité entre 2016 et 2017 avec un recensement et une actualisation de l'état des lieux en collaboration avec la direction de l'énergie et les services de Sonatrach qui notifient chaque bourbier traité et réhabilité.
Ce que nous avons demandé, en revanche aux éleveurs, est de nous informer à temps des incidents afin de sortir sur le terrain et intervenir avec Sonatrach, mais au-delà de la réclamation générale qui ne nous est pas directement adressée, aucun cas particulier ne nous a été notifié à temps et les éleveurs gagneraient à le faire pour éprouver le système et voir que nous pouvons intervenir en leur faveur, puisque nous suivons de près le programme annuel de réhabilitation de ces bourbiers. Nous travaillons en étroite collaboration avec le chef de daïra frontalière d'El Borma dont les éleveurs se sont plaints ces dernières années et les cas ont diminué depuis.
? Si j'ai bien compris, vous n'avez pas fait un nouveau constat sur le terrain depuis 2016. Vous vous fiez aux notifications de Sonatrach '
Le vrai problème est que nous n'avons pas de relation directe avec les éleveurs et nos moyens actuels, tant en locomotion qu'en personnel habilité ne nous permettent pas de sillonner ces espaces vastes à la recherche de bourbiers, d'où la nécessité de ce système d'alerte dont je vous parle et nous sommes prêts à organiser une nouvelle rencontre avec les représentants des éleveurs et ceux de Sonatrach pour mettre en place une cellule de veille qui permette de régler ce problème et assurer aux chameliers un moyen d'alerte rapide et efficace.
A nous un système de contrôle et à Sonatrach une actualisation de son programme de prise en charge des bourbiers selon l'urgence.


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