Algérie

«Nous sommes prêts à agir contre AQMI»



«Nous sommes prêts à agir contre AQMI»
Dans une déclaration à la presse internationale, le chef de l'Etat mauritanien a déclaré que son pays est prêt à agir contre les terroristes d'Al-Qaïda au Maghreb qui sévissent dans le Sahel. Mohamed Ould Abdelaziz a également demandé aux pays de l'Occident d'arrêter de «subventionner» les groupes terroristes en versant des rançons.
Au début de son entretien, le chef de l'Etat mauritanien a parlé du Mali et a indiqué que la situation actuelle est désastreuse. Mohamed Ould Abdelaziz a expliqué tout cela par la mauvaise gestion de l'irrédentisme au Nord, l'absence d'autorité dans cette région ainsi que le non-respect des accords intervenus, le laxisme des autorités, et enfin, le terrorisme qui est venu se greffer sur tout cela. A la question de savoir si la Mauritanie est prête à agir pour le retour à la paix dans cette région, le chef de l'Etat a déclaré que la Mauritanie se préoccupe d'abord de la propre sécurité de ses frontières mais qu'elle serait aussi prête à agir dans le cadre de missions de l'Union africaine ou de la communauté internationale. La Mauritanie qui s'est engagée contre le terrorisme pour protéger les frontières du pays serait favorable également en coordination avec les pays de la région pour lutter contre ce fléau, a déclaré Mohamed Ould Abdelaziz. Le chef de l'Etat mauritanien a également précisé qu'il appartient aux pays européens d'agir et d'éviter à l'avenir de payer des rançons à ces terroristes. C'est grâce à cet argent que les terroristes se renforcent et continuent leurs activités dans n'importe quelle région, a-t-il poursuivi. Concernant la présence d'élément du FNLA en Mauritanie, il a expliqué que son pays accueille des citoyens maliens de toutes obédiences. «Elle reçoit sur son territoire des dizaines de milliers de maliens, fuyant la guerre, en guise de solidarité humaine malgré la sécheresse qui la frappe. Mohamed Ould Abdelaziz a expliqué que les terroristes qui activent dans le Nord malien possèdent aujourd'hui plus de moyens d'action, plus de logistique et que la communauté internationale doit impérativement agir car tout le Nord Mali est pris en otage. A la question de savoir si le «printemps arabe» ne menace pas la Mauritanie, le président de la République mauritanienne a répondu que la Mauritanie vit une situation différente de celle des pays qui ont vécu ces révolutions. «Nous sommes un pays où la démocratie et la liberté de la presse s'exercent au quotidien», a ajouté Mohamed Ould Abdelaziz. Le chef de l'Etat a rappelé que la Mauritanie est un pays de liberté et que l'opposition peut manifester comme elle veut. Il a confié aux journalistes qu'il avait même demandé au ministre de l'Intérieur d'inviter les opposants à manifester, au cas où elle oublierait de le faire. Evoquant la situation économique en Mauritanie, le Président a précisé que le grand problème reste l'inadéquation des formations à la demande économique. «Nous avons formé en masse des littéraires, des juristes, des économistes et nous avons oublié les techniciens dont nous avons pourtant besoin. 84% de nos bacheliers sortent des filières littéraires et seulement 14% des filières scientifiques.» Au sujet du tourisme, le chef de l'Etat a affirmé qu'il conteste le fait de considérer une partie du pays comme «zone rouge» parce que nous n'abritions aucune base terroriste chez nous et que les seuls terroristes que nous avons sont en prison. Au sujet du sort de ces terroristes emprisonnés, il a rappelé qu'ils sont auteurs de crimes, qu'ils ont été condamnés par la justice mauritanienne et qu'ils ont été éloignés pour qu'ils ne puissent plus entrer en contact avec les autres terroristes et nuire au pays. Enfin, en réponse à une question à propos de l'emprisonnement de l'ancien Commissaire aux droits de l'homme, le chef de l'Etat a répondu qu'il s'agit là d'un problème pendant devant la justice et que le retard du procès est dû à la seule volonté du prévenu et de ses avocats.




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