Algérie

"Nous sommes partants pour le dépôt d'une plainte au TPI contre Madani Mezrag"




"Nous sommes partants pour le dépôt d'une plainte au Tribunal pénal international de La Haye contre Madani Mezrag", dira, d'emblée, Khaled Boutaba, tout en exprimant, au nom des victimes du terrorisme de la région, son indignation contre les dernières sorties médiatiques "irresponsables" de la part, dit-il, "du sanguinaire Madani Mezrag, un chef terroriste dont les mains sont encore tachées du sang des Algériens et des Algériennes de la décennie noire". "18 ans après, Madani Mezrag se glorifie de créer un parti politique portant le slogan de la réconciliation nationale, une réconciliation qui lui a permis d'insulter tout le peuple algérien et de toucher les familles des victimes dans leur amour-propre", lit-on dans la déclaration du bureau del'organisation, qui estime qu'au lieu de demander des excuses au peuple, "il persiste et signe, et se considère comme un zaïm sauveur de la République devant le mutisme des pouvoirs publics".Un mutisme qui ne peut être interprété, dit-il, "que par la complicité de certains responsables de l'Etat". Car, estime-t-il, fermer les yeux sur la tenue du rassemblement de Jijel et de Mostaganem, avec l'annonce directe de la création d'un parti politique, "n'est qu'un indice révélateur des connivences entre le terroriste et le pouvoir en place". Rappelant que le texte de la Charte portant réconciliation nationale dans son article 26 interdit toute activité politique et encore moins la création d'un parti à ces chefs terroristes et leurs sbires, Khaled Boutaba insiste sur le faitque les victimes du terrorisme ont accepté la réconciliation nationale parce qu'ils ont choisi l'Algérie, mais sans pardonner. "Je dénie le droit à quiconque de pardonner à ma place", s'est-il insurgé, avant de s'en prendre à la présidente du bureau national de cette organisation qui compte, rien que dans la wilaya de Tizi Ouzou, 1 136 adhérents parmi les membres des familles des 390 victimes tuées et des 650 blessés par le terrorisme. "Nous ne comprenons pas le silence et l'attitude de la présidente de l'ONVT, Mme Flici Fatma-Zohra ; elle qui devait être la première à réagir pour dénoncer les dépassements de ce chef terroriste qui veut se refaire une virginité sur le dos des victimes", s'est-il indigné, affirmant qu'il compte l'interpeller, afin de réunir le conseil national de l'ONVT dans les plus brefs délais et de réagir aux agissements de Mezrag, faute de quoi, le bureau de Tizi Ouzou fera, a-t-il dit, cavalier seul dans la dénonciation de ce sinistre personnage. "Ce n'est pas normal qu'on soit les premiers à être concernés et les derniers à réagir, et ce n'est pas normal de laisser Madani Mezrag refaire exactement ce que le FIS faisait au début des années 1990", a-t-il déclaré, tout en dénonçant le fait déjà que Mezrag soit accueilli comme une personnalité nationale par Ahmed Ouyahia, qui l'a consulté quant à la révision de la Constitution et, pis encore, a-t-il ajouté, sans que la présidente de l'ONVT réagisse, elle qui n'a même pas rendu compte de sa rencontre avec le même Ouyahia dans le même cadre.




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