Algérie

« Nous sommes là pour accompagner le processus démocratique Dans la région »Pier Antonio Panzeri, chef de la délégation du Parlement européen



« Nous sommes là pour accompagner le processus démocratique Dans la région »Pier Antonio Panzeri, chef de la délégation du Parlement européen
« L'Algérie est un partenaire extrêmement important pour l'Union européenne », a déclaré, hier, à Alger, le président de la délégation du Parlement européen, Pier Antonio Panzeri, qui s'est exprimé lors d'une conférence de presse tenue au siège de la délégation de l'Union européenne en Algérie. Il a expliqué que l'Algérie est un « partenaire incontournable » sur le plan économique. Sur le plan stratégique, notre pays constitue, à ses yeux, « un facteur d'équilibre » dans toute la région. Soulignant que l'Algérie a réalisé beaucoup de choses en matière de démocratie, des droits de l'homme et des libertés individuelles et collectives, il a affirmé, toutefois, qu'il reste encore un long chemin à faire. « Le processus est en marche. Il doit être mené à terme », lance-t-il. Pour ce faire, l'Algérie peut compter sur l'accompagnement de l'UE. « Nous sommes là pour accompagner le processus démocratique engagé par l'Algérie pour un changement positif », a-t-il souligné. Il a indiqué que les responsables algériens sont conscients de la nécessité de ce changement. Autre sujet évoqué, l'accès au fichier électoral en perspective des prochaines élections. Pour M. Panzeri, il est jamais nécessaire pour les autorités algériennes de résoudre le problème avant ce rendez-vous. « C'est un sujet sur lequel nous avons insisté auprès des responsables algériens. Il faut que cette question soit résolue avant les prochaines élections », a-t-il précisé. Et d'ajouter qu'il s'agit là d'un point « décisif pour la transparence du processus électoral ». Bien sûr, les responsables algériens, a-t-il expliqué, ont mis en avant un certain nombre d'objections, notamment l'aspect confidentiel de l'opération. « C'est une objection facile à surmonter », a souligné Antonio Panzeri. Et d'ajouter qu'il ne doute pas de la volonté du pouvoir algérien d'organiser des élections libres et transparentes. « Que le processus de transparence soit mené à terme », a-t-il lancé. Il a fait savoir que si l'Algérie fait appel aux observateurs européens en prévision des prochaines élections, « l'UE n'y verra pas d'inconvénient », assure-t-il. Evoquant les accords d'association entre l'UE et les pays du Maghreb, Pier Antonio Panzeri pense que ces derniers ne constituent pas une entrave pour l'intégration régionale. Bien au contraire, « c'est une opportunité à saisir pour les pays du Maghreb, notamment afin d'accompagner le processus de développement entamé, auquel l'UE est entièrement favorable ».« La communauté internationale a sous-estimé l'Algérie »
Le Parlement européen semble décidé à revoir certaines dispositions pour donner du punch à sa politique de bon voisinage avec les pays du sud de la Méditerranée. « Le Parlement européen a voté des résolutions pour prendre acte de ses erreurs commises par le passé à l'égard des pays de la rive Sud », a-t-il précisé. Il a expliqué que l'instance européenne est disposée à accompagner le processus démocratique dans cette région, asseoir une meilleure coopération pour faire face l'immigration clandestine. Le parlementaire européen a souligné que la communauté internationale a commis des erreurs dans la région du Sahel. Pour lui, il aurait été « important » d'éviter les ingérences. Il a reconnu, dans ce sens, que cette communauté a « sous-estimé » le rôle que devrait jouer l'Algérie dans la région mais aussi et surtout dans la lutte contre le terrorisme. Sur sa visite en Algérie, le parlementaire a fait savoir qu'il n'avait pas rencontré uniquement les institutions de l'Etat. « Nous avons aussi initié des rencontres avec les acteurs de la société civile », dit-il. Trois sujets ont été au menu des discussions avec les autorités algériennes : la réconciliation nationale, les libertés syndicales ainsi que le financement des associations. Au sujet de celles-ci, il a affirmé que le Parlement européen a plaidé pour la révision des textes actuels, histoire de ne pas limiter la vie associative. Pour ce qui est de la réconciliation nationale, le conférencier a tenu à préciser : « Nous ne sommes pas ici pour mettre au jour les responsabilités. » Autre sujet évoqué : les disparus. Il a soutenu que les autorités algériennes se sont engagées à faire toute la lumière sur ce dossier.


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