«Nous sommes sur la bonne voie pour atteindre les normes internationales, car notre programme a très bien avancé et les objectifs fixés ces cinq dernières années sont largement atteints», a indiqué Jean Marc Jahn, directeur général de la Société des eaux et de l'assainissement d'Alger (Seaal). Invité hier au forum du quotidien national «Liberté», M. Jhan, également expert de la société française de gestion du service public Suez Environnement a exposé le bilan et les perspectives sur l'épuisement en eau. «Depuis la création de la Seaal en 2006, nos priorités étaient d'assurer l'accès à l'eau h24 aux habitants d'Alger et transférer notre savoir-faire aux équipes locales. Ceci a été largement atteint», a-t-il dit. Pour appuyer ses propos, il a rappelé que le projet Seaal a reçu des mains de l'ancien secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, en avril 2011, le Grand Prix «Water Performance Of The Year» récompensant la meilleure performance d'amélioration d'un service public de l'eau.Abordant, dans le même sillage, les mesures entreprises pour remédier aux problèmes des fuites, M.Jhan a indiqué que les pouvoirs publics ont mis à la disposition de la Seaal des moyens qui ont permis d'engager un important programme de renouvellement des canalisations à travers les 5000 km du réseau. «Nous avons renouvelé jusqu'à maintenant près de 300 km de canalisations vétustes qui étaient caractérisées par de très nombreuses fuites. Nous avons aussi changé 84 000 branchements sur les 700 000 existants», a-t-il révélé, ajoutant :«Nous avons également mis en place il y a 5 ans un système d'information géographique qui a cartographié le réseau d'Alger auquel nous avons associé une base de données où figurent toutes les fuites enregistrées durant cette période. Aujourd'hui, nous savons exactement où sont les zones les plus atteintes, donc celles que nous devons renouveler en premier». «Ainsi, la Seaal a réalisé plus de 100 000 chantiers majeurs pour pouvoir assurer l'accès à l'eau h24. «Il ne suffit pas d'avoir la ressource mais de pouvoir s'organiser et travailler en coordination avec d'autres services», a souligné le même responsable. Interrogé sur la qualité de l'eau, il a fait savoir que son entreprise réalise 450 000 contrôles sur l'eau, notamment des contrôles bactériologiques pour garantir sa bonne qualité».Concernant le réseau d'assainissement, le conférencier a noté que l'exemple pertinent de l'amélioration de ce réseau est la réouverture de plusieurs plages qui étaient interdites à la baignade à cause du rejet des eaux usées. «Leur nombre qui était de 39 en 2006 est arrivé aujourd'hui à 70 plages ouvertes», a-t-il précisé, ajoutant : «Parmi les résultats palpables de la rénovation du système d'assainissement, il n'y a plus d'odeurs d'égouts à Alger. La raison directe est que nous avons curé tout le réseau d'évacuation des eaux usées». Une facture moyenne de 21 DA/jour pour un ménageAbordant par ailleurs les perspectives de son entreprise, M. Jhan a cité l'amélioration du service clientèle, car dit-il, «nous effectuons tous les ans une enquête de satisfaction auprès de nos abonnés pour être à l'écoute de leurs problèmes et nous adapter à leurs exigences», précisant : «Nous avons même mis en place un nouveau service ?'Fatourati'' qui concerne les clients insatisfaits de leur factures. Ce service permet d'élaborer une nouvelle facture en faisant participer le client».Il a cité, entre autres, la sensibilisation des citoyens sur une consommation plus rationnelle de l'eau. «Le moment est venu de sensibiliser les citoyens pour qu'ils respectent le service public», a-t-il dit, soulignant qu'«aujourd'hui, la facture en eau d'un ménage moyen est de 1908 Da par trimestre, soit 21DA/jour. Les Algériens ont beaucoup de chance d'avoir une qualité de service à ce prix. Ils ont une réciprocité de devoir de préserver cette source vitale». Le premier responsable de la Seaal a fait aussi savoir en outre qu'un important programme pour la ressource humaine est mis en place. «Nous avons réfléchi sur la manière de créer une adhésion collective pour nos 6067 employés.Ceci en mettant en place des précurseurs pour inculquer la culture d'entreprise à nos salariés», a-t-il expliqué. Pour rappel, la Seaal est une société de droit algérien détenue à 70% par l'ADE (L'Algérienne des eaux) et 30% par l'ONA (Office national de l'assainissement), pour booster la modernisation du service public portée aux standards internationaux. L'Algérie a signé, en 2006, un contrat de gestion du réseau de distribution d'eau de la capitale avec Suez Environnement.
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Posté Le : 22/06/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : F A
Source : www.letempsdz.com