Algérie

«Nous sommes en état d'urgence économique»



Parlant de la mise en ?uvre de la stratégie de développement des exportations, le président de l'Association nationale des exportateurs algériens (ANEXAL), Ali Bey Nasri, a exprimé sa déception à l'égard de ministère du Commerce, en ajoutant que cette dernière ne s'est pas encore concrétisée sur le terrain.Intervenant sur les ondes de la chaîne III de la radio algérienne, M.Nasri a signalé que le taux d'exportation au titre de l'année 2019 a connu un recul sensible par rapport à l'année précédente, comme il le montre les chiffres. Ce qui montre ainsi, a-t-il ajouté une contradiction avec les annonces des responsables qui promettaient que l'année 2019 sera «l'année des exportations». «Nous avons clôturé l'année 2018 avec un chiffre de 2,830 milliards de dollars d'exportations et cette année nous n'allons pas dépasser les 2,5 milliards de dollars», a-t-il détaillé. «Par rapport à nos voisins nous sommes très en retard», a indiqué Nasri en commentant le retard qu'a connu l'Algérie au terme d'exportation au moment où les pays voisins comme le Maroc exporte pour 27 milliards de $ et la Tunisie 19 milliards de $.
Il a ajouté que le pays a beaucoup de problèmes notamment le nombre limité de la diversification, plus que le nombre d'entreprises qui s'initie à l'exportation qui reste inférieur par rapport aux autres pays du monde. Ainsi que le manque d'encouragement pour les entreprises déjà sur le marché. L'intervenant a noté aussi que le pays va droit dans mur avec les politiques économiques en vigueur. « Au lieu de penser au comment dynamiser cette économie, on est en train de faire l'inverse. Nous sommes en train de créer le chômage, au lieu de créer de l'emploi», dénonce-t-il.
«Actuellement nous avons une économie en panne, ce qui veut dire que nous sommes dans un état d'urgence économique», s'est inquiété, en expliquant cette «panne» par plusieurs facteurs dont ceux de «l'inflation, la récession, la perte du pouvoir d'achat?». Pour ce qui est des points positifs dans le domaine de l'exportation pour cette année c'est l'émergence des nouvelles filières notamment la filière de l'électroménager et de l'électronique a-t-il indiqué. Il a ajouté dans ce sens que par rapport à l'exportation des électroménagers l'Algérie a clôturé l'année 2018 avec un chiffre de 60 millions de dollars, alors qu'en 2013 le taux d'exportation dans ce domaine est à 0.
Au titre de l'année 2019, Nasri a fait état d'un démarrage complètement positif pour aller vers 80 millions de dollars. «Nous sommes en train de casser cette filière à cause du système SKD CKD», a-t-il ajouté. L'Etat opte pour une vision défensif qui veut réduire le déficit commercial par la réduction des importations, et ce n'est pas le bon choix, a-t-il noté en ajoutant que réduire le déficit des importations c'est augmenter la part des exportations étant une stratégie authentique mais qui n'a jamais été prise en compte par le gouvernement.


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