"Nous sommes contents de notre développement en Algérie"

Le directeur général du groupe Société Général, Frédéric Oudéa, qui s'est déplacé en Algérie mercredi dernier, a exprimé sa satisfaction concernant le développement de la filiale algérienne qui vient de fêter le 15e anniversaire de son installation en Algérie. Durant sa visite, Frédéric Oudéa a été reçu par le Premier ministre, le ministre des Finances et le gouverneur de la Banque d'Algérie. "Nous sommes heureux et contents de notre développement. Nous sommes le premier réseau de banques privées en Algérie", a souligné, jeudi à Alger, le directeur général du groupe, lors d'une rencontre avec la presse.Société Générale Algérie (SGA) compte 86 agences dont 10 centres d'affaires dédiés à la clientèle des entreprises.La banque compte, également, dans son portefeuille, plus de 340 000 clients particuliers, professionnels et entreprises. "Ce développement démontre le potentiel de croissance des activités et la capacité de la banque à s'adapter aux contextes économiques et réglementaires du pays", indique la banque dans son communiqué. La nouvelle réglementation édictée par la Banque d'Algérie notamment sur le commerce extérieur a impacté les résultats financiers de la banque. Le produit net bancaire (PNB) a connu une baisse depuis 2012. Les responsables de la banque ont évoqué "un choc réglementaire". Depuis, SGA a renversé son modèle d'affaires, en équilibrant son portefeuille, a révélé Eric Wormser, président du directoire de la banque. "Notre business model, à une certaine époque, était basé un peu plus sur les commissions et sur le commerce extérieur. C'est ce qui nous a été reproché depuis des années. Depuis, nous avons inversé le processus. Nous avons relancé tout ce qui est prêt et intérêt. Actuellement, nous sommes dans une proportion de deux tiers d'intérêts et un tiers de commission", a-t-ilexpliqué.Autrement-dit, la banque finance davantage les entreprises, les professionnels et les particuliers que le commerce extérieur. Pour preuve, la banque a enregistré en 2015 une croissance d'encours de crédit de 35%, principalement, grâce à des crédits syndiqués, avec la participation de banques publiques. En matière d'ouverture d'agence, SGA compte, également à partir de l'année prochaine, "relancer la dynamique de développement", un aspect discuté avec le gouverneur de la Banqued'Algérie.SGA, qui se positionne comme une banque à valeur ajoutée, veut contribuer à la croissance économique et accompagner la diversification de l'économie algérienne, en apportant, par rapport à beaucoup de banques purement domestiques, à la fois l'expertise diversifiée, l'accès au réseau international et la complémentarité entre un financement bancaire et un financement des marchés. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en recevant le directeur général du groupe Société Générale, a insisté sur la nécessité de la participation des banques au financement de l'économie. "Nous sommes une banque algérienne, présente dans l'économie algérienne", a déclaré M. Oudéa, soulignant l'engagement de la banque à poursuivre son développement et à apporter son expertise en matière de services et de diversification de modes de financement. Contrairement aux pays émergents, caractérisés par une certaine "nervosité", la situation financière de l'Algérie "est saine", a affirmé M. Oudéa, avec un taux d'endettement très faible et des réserves de change qui restent importantes.M. R.