«Nous restons mobilisés»

48 heures après le retentissant succès des Algériens contre le Sénégal, le sélectionneur des Verts Djamel Belmadi est réapparu devant les médias lors d'une conférence de presse d'avant-match. Hier, Belmadi s'est surtout exprimé sur ce qui attend son team lors de ce tournoi continental non sans rappeler les fondamentaux de son «projet» depuis qu'il a succédé à Rabah Madjer en août de l'année dernière.«Ma vision du coaching, c'est une affaire de relations humaines où le respect et la discipline font partie d'un minimum garanti pour gagner. Pour obtenir le respect, il n'y a pas de méthodologie, il faut être direct, il faut savoir communiquer, connaître les joueurs, ce qu'ils ressentent», a expliqué le driver algérien qui estime que «l'aspect psychologique est essentiel pour être en communion avec son groupe». Puis de mettre en relief sa manière de diriger et d'inspirer ses joueurs à croire en ce qu'ils font. «Dès mon arrivée il y a 10 mois, j'avais dit qu'il fallait d'abord se qualifier puis ne pas juste participer mais avoir des ambitions et gagner. On a beaucoup interprété ces paroles de différentes manières. Il suffisait seulement de voir notre classement Fifa pour mieux comprendre la situation. On n'est ,certes, pas les meilleurs du continent mais il faudrait avoir de l'ambition pour atteindre le sommet. Je sais aussi qu'au moindre faux-pas on rentre à la maison», résume celui qui préfère étaler ses cartes à la veille du match contre la Tanzanie, demain soir. «Je n'ai pas l'habitude de livrer mes cartes à la veille d'un match. Aujourd'hui, et ce n'est pas parce qu'on est qualifiés, je dis que tout le monde est concerné, il n'y a pas des titulaires et des remplaçants. Chaque joueur doit être prêt à jouer à tout moment, on fait tout pour qu'ils le soient». Une belle entourloupe en définitive. Belmadi qui a certainement à l'esprit les méfaits d'une « inactivité» ayant coûté à la Côte d'Ivoire le titre africain en 2010, suite à l'attentat qui a visé le Togo à Cabinda, semble craindre un relâchement de ses troupes. Osera-t-il reconduire le même ensemble de base qui a débuté face au Kenya et le Sénégal ' Rien n'est moins sûr pour ce technicien qui se dit «simplement passionné». «Je n'ai pas vraiment d'entraîneur de qui m'inspirer mais j'ai eu des entraîneurs de tous les continents, j'ai joué en Angleterre, en France, en Espagne. Je suis passionné de football, j'ai donc toujours observé, j'aime ça, je reste un élève». Et de fermer cette parenthèse en assurant que «tous les entraîneurs s'inspirent avant tout entre eux, comme Guardiola de Cruyff, Bielsa etc.». Belmadi qui continue à croire que le déclic a eu lieu lors de la victoire ramenée du Togo (1-4) demeure un homme prudent. Qui pense que la victoire est adulée par tous et que la défaite est orpheline. «Si demain il y a une déconvenue, il ne faudra pas tout remettre en cause même si nous on est toujours extrêmes dans nos réactions». Mesuré mais sûr des forces de son équipe, Belmadi recadre ceux qui continuent d'invoquer les faiblesses de la défense pour expliquer le manque d'initiatives offensives de ses hommes. «Ne pas encaisser de but est une preuve de solidité et c'est la solidité qui amène à gagner des titres mais j'ai aussi envie de dire que s'il faut gagner les matchs 4-5, 3-2 et ne pas être la meilleure défense et gagner le titre», conclut-t-il.
M. B.