« Nous refusons le boycott »

Le président du parti Karama, Mohamed Benhamou, a affirmé, jeudi dernier, à Alger, que le bureau politique du parti optera, dans le cas où le parti ne présente pas de candidat, pour une autre forme de participation à l'élection présidentielle, rejetant par principe le boycott. M. Benhamou a précisé, à l'ouverture d'une rencontre avec la direction du parti, que la participation de sa formation à ce rendez-vous électoral, « déterminant pour l'Algérie, est tranchée, mais le bureau politique doit décider s'il présentera un candidat du parti ou optera pour une alliance avec une autre partie ». M. Benhamou dit privilégier l'option d'une « alliance » plutôt que le « soutien », précisant préférer l'alliance « avec celui que la direction politique du parti jugera apte à servir les intérêts de l'Algérie ». Il a indiqué avoir collecté les 600 signatures d'élus, requises pour le dépôt de sa candidature. M. Benhamou a encore soutenu qu'il « défend les institutions de la République et le président Abdelaziz Bouteflika en particulier », fustigeant les tentatives de « certaines parties visant à semer la division et l'anarchie dans le pays ». S'adressant aux partisans du boycott, le président du parti Karama dira qu'« ils sont libres dans leur choix, mais n'ont pas le droit d'inciter le peuple à boycotter cette élection », exprimant son « refus catégorique » de certaines formes de violence, notamment verbale, à laquelle « certains politiciens recourent dans les médias ». Il a mis en garde contre les « répercussions de l'implication des élèves dans les calculs politiciens ». Quant à la grève des lycéens, il a affirmé que « les instigateurs d'une telle situation sont les mêmes qui ont sévi en 1991 ».