Algérie

«Nous privilégions les jeunes catégories»



«Nous privilégions les jeunes catégories»
Il connaît le tennis comme sa poche, lui qui a été un brillant joueur, plusieurs fois champions d'Algérie et arabe. Il a été entraîneur national, directeur technique national de la FAT de 1989 à 1993, directeur d'un des plus grands clubs français de tennis durant 15 ans avec plusieurs titres remportés en individuel et par équipe. Il est aussi et surtout diplômé universitaire en gestion (France), diplômé universitaire en droit du sport à la Sorbonne et diplômé de professorat de tennis (BE2). En venant présider la Fédération algérienne de tennis, Abdelhalim Azzi a voulu donner un nouveau souffle à cette discipline qui veut retrouver ses lettres de noblesse'
La Nouvelle République : Comment avez-vous trouvé le tennis après votre élection à la tête de la fédération ' Azzi Abdelhalim : Pour ne rien vous cacher, nous avons trouvé un vide, au sens propre du mot, dans plusieurs secteurs d'activité de la Fédération algérienne de tennis. Il était, essentiellement, dû à des problèmes de conflit de personnes qui perdure depuis longtemps. Le délabrement était tel qu'à l'échelle fédérale, il n'y avait ni licences, ni fichiers, ni formations, encore moins des compétitions. Alors n'y a t-il pas de grands tournois internationaux à Alger ' Bien sûr que non, le seul remonte à 1974 et il a été organisé par la Sonatrach à Hydra. Au demeurant, l'organisation de tels grands tournois internationaux, comme ce fut le cas aussi au Maroc et en Tunisie, contribuerait à développer la pratique du tennis sur notre territoire. Pouvez-vous nous donner un aperçu sur votre programme ' Il consiste essentiellement à structurer les instances dirigeantes fédérales, régionales et locales, développer l'organisation de compétitions régionales car rien ne vaut la compétition pour l'évolution et l'évaluation d'un joueur, développer l'organisation de compétitions internationales en Algérie pour attirer plus de monde à la pratique du tennis, sans compter les avantages que tirerait notre élite à se confronter à plus fort qu'elle, former continuellement nos arbitres, nos entraîneurs et même nos dirigeants à la meilleure prise en charge possible de nos athlètes et enfin prendre en charge nos jeunes talents de la meilleure façon pour assurer au tennis algérien un avenir radieux. Justement, que font les ligues et les clubs ' En fait, peu de choses car ils ne sont, en majorité, pas dotés de moyens adéquats et de compétences réelles pour réaliser les objectifs que nous leurs fixons. Pour la bonne marche de la discipline, il y a des sponsors. Qu'en est-il de ce volet ' Ce volet est vraiment insignifiant et nos entreprises devraient s'y intéresser davantage car le tennis est un sport attractif, communicatif et surtout éducatif. Il existe un vrai problème d'infrastructures, n'est-ce pas ' Vous touchez là, ici plus qu'ailleurs, la grande lacune du tennis en Algérie. Beaucoup de clubs sont fermés et le demeurent encore malgré nos incessantes et légitimes revendications. En attendant, ce sont des milliers de jeunes désireux de pratiquer le tennis qui en sont privés de leur sport favori. Franchement, nous n'arrivons pas à comprendre le comportement ni les intentions qui animent certains de nos responsables locaux. Qu'en est-il de votre élite et des échéances qui l'attendent ' Malgré, il faut le dire, notre faible niveau, nous prenons convenablement en charge notre élite actuelle et nos espoirs, en partant du principe que tout joueur aspire à intégrer cette élite qui doit rester son objectif primordial. Pour ce faire, il y a lieu, bien sûr, de créer une concurrence loyale entre tous les athlètes capables d'évoluer en équipes nationales. Notre élite participe à toutes les compétitions internationales africaines et arabes, et ce sont les catégories les plus jeunes que nous privilégions. Comme nous accordons une attention particulière aux jeunes talents et leurs assurons une prise en charge adéquate. Cette démarche devrait nous mener, à moyen terme, à l'éclosion de futurs champions. Pouvez-vous nous présenter les grandes lignes des bilans de vos deux ans et demi de mandat ' Bien entendu. Beaucoup a été réalisé dans les domaines aussi bien quantitatif que qualitatif, c'est ainsi que : Le nombre des licenciés est passé de 0 à 2000 entre 2009 et 2010, de 2000 à 4000 entre 2010 et 2011 et actuellement nous sommes à plus de 5000. Le nombre de compétitions organisées par la FAT est passé de 12 en 2009 à 26 en 2010 et nous avoisinons actuellement la cinquantaine. En matière de formation et d'effectif d'entraîneurs, nous sommes passés durant ces deux dernières années de 30 à 250 tous grades confondus. Quant à la formation d'arbitres, nous sommes passés de 4 à 250 tous grades confondus avec, parmi eux, 2 internationaux.


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