« Nous pouvons toujours nous retirer » Djaballah

Le président du FJD, Abdellah Djaballah, a réuni, hier à Draria, les têtes de liste choisies pour défendre les couleurs de son parti aux prochaines législatives. Dans une allocution d'ouverture pour galvaniser ses troupes, Djaballah a, surtout, déploré les réflexes de l'administration qui, selon lui, « montre peu d'indices pour l'organisation d'un scrutin honnête et transparent ». Il ira jusqu'à dire que « nous n'avons signé de chèque en blanc pour personne et nous pouvons nous retirer ». Tout en prenant acte des engagements des autorités pour un scrutin régulier, il dira que « l'administration ne veut pas se défaire de ses réflexes. » Il égrenera les motifs de cette réserve par le rejet dans certaines wilayas, comme Aïn Temouchent ou Batna, de certains candidats sous l'argument d'avoir été des proches du parti dissous. Cela est assimilé à des pressions. Il a, par ailleurs, mis en garde contre l'intrusion des détenteurs de capitaux dans l'arène politique qui constitue « un danger pour la démocratie », révélant qu'il « avait refusé de recevoir l'intermédiaire d'un puissant homme d'affaires qui voulait se porter sur les listes du parti ». Il a, d'autre part, nié avoir privilégié ses proches lors de l'élaboration des listes, qui fut confiée à une commission qui s'est basée sur des critères objectifs. Lakhdar Benkhelf, le chargé des élections au niveau du FJD, a donné une série de conseils pratiques aux candidats et militants qui devraient s'impliquer dans la surveillance des bureaux. « Au niveau des commissions, ils devraient empêcher les tentatives de fraude », expliquera-t-il. En conclusion, Djaballah a affirmé que « la bataille électorale a commencé depuis la convocation du corps électoral et qu'il ne faut pas attendre les meetings pour se mobiliser en désignant, notamment les contrôleurs ». La salle semblait acquise à ces diatribes de campagne.