Algérie

«Nous paralyserons la ville si nous n'avons pas la réponse que nous attendons»



«Nous paralyserons la ville si nous n'avons pas la réponse que nous attendons»
-Que demandez-vous au gouvernement 'Ce n'est pas notre première protestation, nous nous plaignons, depuis 2005, des effets dus au gel de notre ville et nous attendons depuis 10 ans des décisions qui ne sont jamais venues.Les walis successifs nous ont reçus, mais ont toujours avancé que la décision les dépassait, que le gouvernement avait pris une décision définitive, etc. Nous avons demandé le logement en priorité, nous ne savions pas que ce gel incluait même l'habitat, la santé, l'éradication. Nous ne comprenons toujours pas pourquoi ces décisions sont prises sans prendre en considération notre vie, nos besoins. -Vous avez parlé de situation sociale difficile. Qu'en est-il vraiment 'La plupart des logements existants sont des F3 ou des logements évolutifs. Le gel des constructions a pénalisé tout le monde à Hassi El Bakra ou Khouildat, ce sont des haouchs, des enclos qui ont été distribués avant 2004 et qui abritent plusieurs familles à la fois. Même topo à Toumiat ou Bouamama et même les bâtiments, quand les enfants viennent à se marier, la situation devient intenable.Cela devrait être une évolution naturelle, mais à Hassi Messaoud c'est une explosion démographique. Aucune formule de logement étatique, par d'autoconstruction, quand tu croises chaque matin ta belle-s?ur devant les toilettes communes, ça devient de l'indécence.Les gens ne veulent plus supporter ça. Il y a eu des divorces, des conflits familiaux, sans parler des fléaux dus à la promiscuité. Et puis nous avons un problème politique, me semble t-il, il y a une entente cordiale entre les 48 wilayas, les enfants de Hassi Messaoud ont protesté pacifiquement jusque-là, ils n'ont ni incendié des édifices publics, ni touché à un pipeline. Ils bloquent la route sans causer des dégâts.Hassi Messaoud offre les richesses à toute l'Algérie, mais elle doit subir des restrictions décidées par des gouvernants complètement déconnectés de la réalité. Ils ne se rendent même pas compte qu'ils ont gelé une ville de 70 000 habitants et annoncé la construction d'une autre où aucune pierre n'a été posée.-Vous êtes le petit-fils du fondateur de la ville. Comment imaginez-vous la vie à Hassi Messaoud avec la levée du gel 'Je tiens à vous dire que je suis parmi ceux qui ne veulent pas quitter Hassi Messaoud, c'est ma ville natale, celle de mon grand-père et de mes parents et personnellement, je ne veux pas entendre parler de ville nouvelle.Qu'on nous laisse vivre en paix ici. Ces risques redoutés ne vont pas plus arriver maintenant qu'il y a dix ans. Je suis prêt à mourir pour que Hassi Messaoud devienne la ville qu'elle mérite, que tous les Algériens méritent, je suis profondément triste qu'elle soit dans ce pitoyable état.Je suis chômeur, je n'ai pas de logement, mais je suis dans ce mouvement de réhabilitation de ma ville et j'espère, du fond du c?ur, que pour une fois une sage décision sera prise cette semaine pour éviter des dérapages inutiles, car nous comptons aller jusqu'au bout.-Comment ça, jusqu'au bout 'Nous attendrons patiemment jeudi prochain, nous repartirons voir le chef de daïra et s'il n'aura pas la réponse que nous attendons, alors ce sera la paralysie totale de Hassi Messaoud, nous fermerons les vannes du pétrole jusqu'à la venue de Sellal.




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