«Nous oeuvrons pour un véritable partenariat d'avenir avec l'Algérie»

Au moment où des élus du Conseil de la nation effectuent une visite en France, le sénateur UMP (Union pour la majorité populaire), le parti au pouvoir en France, nous parle des relations bilatérales algéro-françaises. Bernard Fournier reste confiant sur l'évolution des relations entre les deux pays, indiquant que la France et l'Algérie 'uvrent pour un véritable partenariat d'avenir.
Plusieurs sujets ont été évoqués avec M. Fournier qui a bien voulu répondre à nos questions : LNR : Parlez- nous des relations actuelles entre l'Algérie et la France ' Bernard Fournier : Comme vous le constatez vous-même, les relations entre les deux pays se dégèlent au fur et à mesure. Je dirais à ce sujet que nous avançons dans le bon sens, grâce aux efforts déployés par les dirigeants des deux pays. La France et l'Algérie 'uvrent pour un véritable partenariat d'avenir. Ces derniers mois, MM. Sarkozy et Bouteflika se sont rencontrés à Paris, suivis par les déplacements de plusieurs ministres d'Etat et de personnalités politiques françaises en Algérie. Aujourd'hui, la France reçoit une délégation composée de sénateurs algériens, ce qui permettrait aux élus des deux pays de travailler en étroite collaboration au profit des deux peuples. Je trouve qu'il faudrait tourner la page et oublier le passé douloureux pour permettre aux deux peuples d'aller vers un avenir meilleur. Certains pays ont connu ces derniers temps des soulèvements populaires, qu'avez-vous à dire à ce sujet ' Nous espérons que le changement attendu des peuples de ces pays arrive à se concrétiser sur le terrain. La France respecte la volonté du peuple et le bon voisinage mais ne peut en aucun cas s'ingérer dans les affaires internes de ces pays. Pourtant, la France s'est déployée en Côte d'Ivoire et maintenant en Libye... Ecoutez, la France s'est engagée dans ces conflits à la demande du Conseil de sécurité. Que ce soit en Afghanistan, en Côte d'Ivoire ou en Libye, le devoir de la France est de répondre à la demande de l'ONU en étroite collaboration avec nos alliés. Certains politologues ont indiqué que certains pays seront contaminés par les «révolutions arabes» ' Bon, je n'aime pas le mot «révolution» mais la France soutient les peuples qui militent pour la démocratie. Je pense que l'exemple de la Tunisie, de l'Egypte et des autres pays qui ont connu des conflits donne à réfléchir à certains régimes accusés de «dictature». Mais il faut faire attention au revers de la médaille, certains pays pourrait basculer du médiocre vers le pire, c'est le cas de la révolution iranienne. L'Algérie aussi ' Sincèrement, l'Algérie ne rentre pas dans ce «quota» de pays. La décennie noire a beaucoup influé sur le pays mais le peuple algérien a réussi à s'en sortir. Je trouve qu'il reste quelques points de discorde avec l'opposition à régler pour faire avancer le pays vers une véritable démocratie. Certains, notamment des francs-maçons, se sont élevés au sujet du financement par la région Rhône-Alpes d'une église à Annaba. Pourriez-vous nous dire plus à ce sujet ' Je ne vois pas les raisons de s'opposer à un projet de rénovation d'un patrimoine culturel. Le maire de Saint-Etienne s'est exprimé à ce sujet en indiquant que les élus républicains n'ont pas manqué à leur devoir. Il s'agit donc d'une aide à un patrimoine culturel et n'ont pas cultuel.