Algérie

«Nous nous sommes opposés au pouvoir bien avant le 22 février»



Pour le président du MSP (Mouvement pour la société de la paix) le mouvement populaire du 22 février, qui a bouclé, hier samedi, sa première année, n'est que la continuité des efforts de militants politiques nationalistes qui ont refusé la politique du fait accompli que voulait imposer le président de la République déchu.M. Kebci - Alger (Le Soir) - S'exprimant, hier samedi, à l'ouverture d'une rencontre des cadres locaux du parti au niveau des wilayas du centre du pays tenue à la salle Ali-Maâchi, à la Safex, à l'est de la capitale, Abderrezak Makri n'a pas manqué de faire les éloges du mouvement qu'il dirige et son rôle dans l'éclosion de la révolution du sourire d'il y a une année, lui qui affirme que le MSP a été de ces partis qui «se sont opposés au régime en place bien avant le 22 février 2019». Et de se vouloir plus explicite en soutenant que le mouvement a été «contre le 4e mandat présidentiel pour le chef de l'Etat déchu et nous ne sommes pas seulement opposés à l'option du 5e mandat qui était la goutte qui a fait déborder le vase» puisque le 4e était ce «tournant décisif qui allait mettre le pays dans un tunnel». Seulement, tient à nuancer Makri, le 4e mandat a eu le «mérite de clarifier les choses qui n'étaient pas évidentes pour bien d'acteurs politiques avec lesquels nous ne partagions pas d'ailleurs l'évaluation de la situation du pays». Et d'ajouter : «Ne pouvoir supporter plus tant les dérives graves étaient continuellement commises dont, selon lui, celle de la mutation de l'axe du pouvoir des mains des militaires à celles du milieu des affaires, mettant en avant l'un des mérites du mouvement populaire du 22 février qui avait mis un frein à cette tentation suicidaire.» Et pas que cet acquis de l'insurrection citoyenne qui se poursuit puisque, poursuit le président du MSP, celle-ci a également permis l'enclenchement de la lutte contre la corruption dont les icônes croupissent en prison. Mais avertit-il, «il ne faut surtout pas se leurrer quant à la fin de cette guerre contre ce fléau qui a gangrené les institutions du pays jusqu'à inverser l'échelle des valeurs». Mettant en avant le fait qu'il y a des tentatives de recycler cette corruption, Makri estime que «seules des institutions légitimes issues d'élections libres et transparentes sont à même de mener cette lutte à son terme».
Quant au troisième objectif du Hirak, à savoir la souveraineté populaire, le président du MSP avoue que «sans des élections libres et transparentes», tout changement est inutile, même si, selon lui, on aura à mettre sur pied une nouvelle Constitution et amender la loi sur les partis et celle portant code électoral. Pour le leader islamiste, le n?ud de la problématique se situe là, au niveau des élections.
M. K.


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