Algérie

"Nous ne sommes pas venus faire la fête, mais manifester !"



Malgré le nombre important de Bordjiens qui se sont déplacés à Alger, une foule impressionnante a déferlé dans les artères de la ville de Bordj Bou-Arréridj en ce 53e vendredi du hirak, pour réaffirmer sa détermination à continuer le combat pour déloger tout le système. "Un Etat civil et non pas militaire !", "Dégagez-tous !", "Istiqlal !" (Indépendance), criaient les marcheurs dès le début de la marche.Actualité oblige, les hirakistes scandent "Nous ne sommes pas là pour célébrer la fête, mais pour que vous dégagiez !", ou encore "Nous ne sommes pas venus faire la fête, mais manifester !" en réponse au chef de l'Etat qui a décrété le 22 février journée nationale. "Le vrai hirakiste n'a jamais cédé et ne cédera pas", dira un activiste bordjien.
Mais pour ce vendredi 21 février, la présence des partisans d'Abdelmadjid Tebboune dont le directeur de sa campagne électorale dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, Cheikh Farid Amara, n'est pas passée inaperçue. Certes, il était l'un des premiers du hirak, mais il l'a quitté lors de la campagne électorale. En face, dans les différents carrés qui défilent, des appels à libérer la presse, la justice et les détenus d'opinion ont été lancés.
"Libérez l'Algérie", "Libérez les détenus", "Libérez Brahim Laâlami", scandaient les marcheurs. Et des slogans hostiles au pouvoir et à sa politique : "Le peuple veut la fin du régime !", "La souveraineté au peuple", "Ce pays est le nôtre et nous ferons ce qu'il nous plaît", "L'indépendance !".
Sur les pancartes et banderoles, on pouvait lire : "Les Algériens marchent résolument pour une nouvelle Algérie où la justice sera indépendante", "Libertés politique, d'expression, de manifestation et d'opinion", "Persévérants jusqu'à ce que se produise le changement", "Pas de nouvelle Constitution sans constituante", "Le régime se maintient, notre combat continue", "Bonne année hirak".

Chabane BOUARISSA


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