Algérie

«Nous ne sommes pas satisfaits»



Nous, en tant qu'organisation patronale, nous sommes partenaires du gouvernement dans le cadre du pacte national économique et social (PNES) et donc cette loi aurait dû faire l'objet d'une consultation entre nous et le gouvernement.
Malheureusement, nous n'avons pas été consultés et nous n'avons pas participé à  l'élaboration de cette loi. Ce que nous en savons, nous sommes en train de l'apprendre par les médias. Nous sommes de simples spectateurs. Si nous avions été consultés comme le prévoit le PNES, le contenu de ce texte aurait été plus proche de nos préoccupations. Or, nous constatons que sur la question du crédit documentaire (CREDOC) par exemple, nous n'avons pas eu ce qu'on voulait. Certes, nous l'acceptons car nous considérons qu'il est temps que ce pays soit normalisé et le CREDOC a justement été mis en place pour mettre fin à  l'informel et aux importations sauvages dont l'Etat connaît déjà les responsables. Pour ce qui nous concerne, nous avons été consultés dans le cadre de la tripartite et à  l'occasion une commission avait été mise en place pour justement se pencher sur cette problématique du CREDOC et faire des propositions. Nous avons plaidé la cause des entreprises productrices et des PME qui ont déjà eu à  subir les conséquences de la décennie noire et de la dévaluation de la monnaie nationale. Nous avons donc souhaité des assouplissements pour préserver l'outil de production nationale qui risque de disparaître du fait que les moyens financiers font défaut au niveau de ces entreprises, sans compter qu'il n'y a pas véritablement l'accompagnement bancaire adéquat. Si nous prenons en compte les 2 millions de dinars décidés dans la LFC 2010, cela équivaut à  à  peine 20 000 euros. Une pièce de rechange seule peut avoir cette valeur, alors comment peut-on mettre ce montant pour seulement une année d'importation. Nous, nous avions proposé 8 millions de dinars, soit des transactions de2 millions de dinars à  raison de quatre fois par an. Avec 2 millions de dinars, vous pouvez importer des matières premières peut àªtre mais pas des pièces de rechange. Sur ce point, nous ne sommes donc pas satisfaits. Si le gouvernement avait pris comme mesure d'assouplissement l'ouverture d'une lettre de crédit, cela aurait été mieux. Toutes les entreprises mêmes publiques sont déjà dans une situation catastrophique.
En dehors de cela, nous avons plutôt apprécié la décision de renforcement du droit de préemption de l'Etat et le contrôle des investisseurs étrangers. Mais nous disons que l'Etat aurait dû s'intéresser à  tous ces trabendistes étrangers qui font du business en Algérie sans payer d'impôt depuis longtemps. Ces mesures ne les dérangent pas vraiment, c'est les entreprises nationales qui sont dérangées. Pour les étrangers, ça arrive trop tard.                 


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)