«Nous ne pouvons assumer seuls le dysfonctionnement»

Interrogé sur l'écho de sa dernière sortie concernant le bilan d'introduction en Bourse de son entreprise, Hassan Khelifati rappelle que la sonnette d'alarme a déjà été tirée sur cette situation sans que les solutions n'arrivent.Des solutions attendues du côté du marché secondaire notamment pour mieux orienter l'épargne. «Aujourd'hui, le problème de liquidité et du marché secondaire nous cause beaucoup de problèmes et nous lançons un cri d'alarme aux autorités pour qu'on puisse trouver des solutions intermédiaires comme l'ont fait d'autres pays avant nous.» Pour expliquer l'ampleur du problème, le patron d'Alliance Assurances évoque la réaction des actionnaires. «Le retour que nous recevons des petits actionnaires sur les réponses fournies au niveau du réseau bancaire est dramatique, voire très préjudiciable à notre compagnie en premier et à l'avenir du marché financier en général. Nous ne pouvons assumer, seuls, ce dysfonctionnement, ce manque d'intérêt, ce déficit en formation, etc.S'il n'y a pas d'intérêt et d'engagement de tous les protagonistes, il est inutile de se faire des illusions et se battre seul contre le vent», ajoute-t-il avant de préciser : «Nous n'avons ni la prétention ni la capacité de menacer les institutions et le gouvernement, mais nous avons des responsabilités et le droit d'alerter avant qu'il y ait drame.» Hassan Khelifati parle même de l'irresponsabilité de certains acteurs qui tirent le titre vers la baisse.