Algérie

«Nous ne parlons plus de groupes islamistes, mais d'extrémistes religieux»



«Nous ne parlons plus de groupes islamistes, mais d'extrémistes religieux»
- En tant que structure chargée du renseignement au niveau africain, comment voyez-vous la situation en Afrique 'La situation est très grave et même certains pays en avance, comme l'Afrique du Sud, qui n'a pas de problème de terrorisme, se préparent à faire face à ce fléau, en faisant appel aux expériences de l'Afrique du Nord, comme celle de l'Algérie, qui a eu à affronter durant 20 ans les groupes terroristes. L'Afrique du Sud est en train d'anticiper sur les évènements, surtout depuis ces violences qui ont éclaté en Angola. C'est vrai que ce n'est pas le terrorisme tel que vécu au nord de l'Afrique, mais l'Angola fait face à des milices armées qui peuvent lui provoquer des problèmes graves à l'avenir. Au niveau du Cissa, nous conseillons et nous orientons les pays qui font face à des problèmes de terrorisme. Les résultats commencent à apparaître et de nombreuses rencontres regroupent les plus hauts responsables, telles que celles qui ont eu lieu en Libye ou en Algérie, pour ne citer que celles-ci. Il faut reconnaître qu'il y a, au niveau du Cissa, une coopération assez importante dans le cadre de la prévention, mais aussi de la lutte contre les activités terroristes qui avancent à pas de géant sur le continent africain. - Pensez-vous que les forces étrangères au continent puissent lutter efficacement contre le terrorisme en Afrique ' Il est évident que toute intervention étrangère peut avoir des répercussions négatives sur le terrain. Elle est souvent vue comme une opération d'invasion et, de ce fait, peut être utilisée comme argument par les terroristes pour recruter parmi la population. En plus, ses conséquences à long terme sont désastreuses par rapport aux résultats supposés positifs qu'elle peut susciter dans l'immédiat. Raison pour laquelle nous disons que la priorité revient au pays concerné. Nous pouvons voir, par exemple, les premiers résultats probants de l'intervention française en Centrafrique, mais il faut s'attendre à un retour de flamme. Tous les pays rejettent les interventions militaires étrangères, mais en l'absence de force africaine d'intervention immédiate, beaucoup de pays, qui n'ont pas les moyens de faire face à la menace terroriste, font appel aux forces armées de leurs partenaires.Les pays africains souffrent du manque de moyens matériels et de ressources. C'est en les soutenant et en leur apportant l'assistance nécessaire que nous pouvons les aider à affronter les menaces auxquelles ils font face.




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