img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P170817-09.jpg" alt=""Nous ne baisserons pas les bras!"" /Pendant que les artistes s'affairaient à peindre les murs, à travailler en atelier, en proximité avec les habitants et les enfants du quartier 27, lui, muni de sa vidéo, n'a pas cessé de filmer et prendre le pouls de cette manifestation qui a pris une nouvelle tournure quand l'Etat a refusé d'assurer la sécurité des milliers de jeunes attendus à la soirée de clôture du Festival of Colors Algeria. Armé de sa vidéo il filmera tout et interrogera les artistes en établissant même un manifeste de circonstance déployé à même sur les lieux pour dire le ras-le-bol de cette jeunesse et l'impératif de poursuivre ce rêve sans jamais baisser les bras. «Non! personne ne nous interdira de rêver, de s'exprimer, chanter, danser et vivre» disait ce texte que d'aucuns déclamaient devant sa caméra. Rencontré sur les hauteurs de ce quartier dit «27», nous sommes partis à sa rencontre pour en savoir plus et faire connaissance avec luiL'Expression: Pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs'Dahmani Abdelfateh: Je suis vidéaste indépendant. Je fais partie du collectif depuis le début de l'aventure. On était une équipe réduite qui a pu quand même réaliser des choses. On pensait ne pas y arriver, mais on est là. On a pu rassembler des milliers de personnes durant ce festival cent pour cent autofinancé. On n'a jamais eu d'aide extérieure. No logistique, ni matérielle. Mais quand même on a toujours persisté, poursuivre sur la même lignée, la même synergie et dynamique.Là en ce moment vous faites des vidéos qui consistent en quoi'En réalité c'était prévu de faire une vidéo institutionnelle de gaieté, de montrer une autre facette de l'image qu'on a d'habitude de l'Algérie, mais finalement et malheureusement en arrivant on a eu cette grosse mauvaise nouvelle qui nous est tombée sur nos têtes. Du coup le concept de la vidéo a changé. J'ai essayé de réaliser cette vidéo, une vidéo qui va un peu résumer l'état d'esprit dans lequel on est maintenant. Parce que ce n'est plus le même état d'esprit du départ. On est plus de 40 millions habitants, on aurait pu toucher plus de milliers de jeunes au lieu d'être juste entre nous, confinés ici à Béjaïa, en petite communauté. Parce que ce genre d'initiatives est à partager entre toute une génération. Pourquoi pas faire initier des jeunes vers les arts plastiques, la musique, la vidéo, d'autres moyens d'expression artistique. Malheureusement il nous a manqué la visibilité, mais on est là et on essaye toujours de faire de notre mieux. Ce n'est pas pour autant qu'on va se décourager. Espérons que ce sera un tremplin pour nous qu'on utilisera pour être beaucoup plus fort. C'est un coup dur pour nous forger et nous rendre encore plus forts pour la prochaine édition. Cela va être une arme plutôt pour continuer ce combat de la culture et ne pas baisser les bras.La vidéo sera visible où et quand'La vidéo est une initiative du collectif. Comme je l'ai dit c'est pour montrer au grand public ce qu'on fait derrière tout ce que vous voyez, l'envers du décor et les coulisses de cet événement. C'est pour prouver à ceux qui nous interdisent de nous exprimer que d'une manière ou d'une autre on peut toujours s'exprimer. Elle sera sans doute mise en ligne sur les réseaux.
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Posté Le : 17/08/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : O HIND
Source : www.lexpressiondz.com