Algérie

"Nous n'étions pas des héros" projeté à la cinémathèque de Béjaïa



À l'initiative du café littéraire de Béjaïa, un vibrant hommage a été rendu, avant-hier, à la cinémathèque de la place du 1er-Novembre (ex-place Gueydon) de la ville de Béjaïa, au doyen des journalistes algériens, feu Abdelhamid Benzine, ancien militant communiste qui fut à l'avant-garde de la lutte pour la Libération nationale, décédé en 2003, à l'âge de 77 ans.Le choix de la salle de cinéma pour abriter un tel événement n'est pas fortuit, puisque les organisateurs ont programmé pour la circonstance la projection du film Nous n'étions pas des héros, un long métrage de fiction réalisé par Nasredine Guenifi et tiré du livre du défunt écrivain Abdelhamid Benzine, Le camp, écrit en prison et publié en France en 1962.
À noter que la projection de cette ?uvre cinématographique s'est déroulée en présence du réalisateur qui s'est prêté au jeu des questions posées par le public présent dans la salle. Pour rappel, ce premier long métrage de Nasredine Guenifi tente de restituer les conditions de détention dans les camps d'internement spéciaux (CIS) de l'armée coloniale durant la guerre de Libération nationale. D'une durée de 110 minutes, le film évoque les conditions de détention inhumaines d'un groupe de nationalistes algériens, pris les armes à la main, au camp de Morand ou Boughari, dans la région de Médéa, entre février 1961 et juin 1962.
Abdelahmid Benzine et ses compagnons de lutte étaient d'abord emprisonnés à Lambèse avant d'être transférés au camp de détention spécial de Boughari, où ils découvrirent la haine et les pires exactions des tortionnaires de l'armée coloniale, notamment celles commises par des militaires de la Légion étrangère, dont d'anciens soldats nazis. Ces dernier, qui faisaient preuve d'une cruauté inimaginable envers ces prisonniers de guerre, voulaient à tout prix retourner les combattants de l'ALN pour en faire des harkis. En vain !
S'inspirant du fameux ouvrage, Le camp, écrit en prison par Abdelhamid Benzine, le cinéaste entend faire découvrir aux jeunes générations le lourd tribut payé par de vrais nationalistes qui voulaient rester modestes et désintéressés, à l'image de ce grand militant communiste disparu, feu Abdelhamid Benzine.
Kamel Ouhnia


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