Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, écarte l'éventualité de réviser pour l'heure la loi électorale. Les pouvoirs publics ne trancheront cette question qu'après la présidentielle de 2019.«Après les trois élections législatives, locales puis la présidentielle de 2019, un rapport d'évaluation de l'application de la nouvelle loi électorale sera établi et ce n'est qu'à ce moment-là que la décision sera prise d'amender ou pas cette loi», a précisé hier le ministre sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale. La loi relative au code communal et de wilaya sera, selon M. Bedoui, adoptée avant la fin du premier semestre 2018, afin d'élargir les prérogatives des maires au même titre que celles des walis délégués.
Par contre, le vote électronique prévu initialement pour la présidentielle de 2019 ne sera possible que lors des prochaines élections législatives et locales de 2022. Les raisons du temps supplémentaire que prendra le passage à ce nouveau mode de vote sont dues, de l'avis du ministre, au retard accusé dans la généralisation de l'utilisation de la carte d'identité biométrique, précisant que seulement un peu plus de 11 millions d'Algériens l'ont obtenue jusque-là.
«La numérisation des collectivités locales est en bonne voie, mais pour aller au vote électronique, il faut que tous les Algériens aient une carte électronique biométrique et un numéro identifiant. Or, ce n'est pas le cas aujourd'hui et l'opération de distribution de ces cartes ne sera clôturée qu'en 2021», affirme le ministre dont le but recherché, entre autres, est d'avoir zéro papier au niveau de l'administration.
Abordant la question du fichier électoral, qui a toujours été source de polémique, le ministre a estimé le corps électoral à 22 878 056 électeurs à la fin de la révision annuelle des listes électorales, au 31 octobre dernier, tout en soulignant que ce chiffre demeure provisoire, car nécessitant sa consolidation commune par commune.
Le ministre promet de donner, dans les prochains jours, le chiffre précis et définitif du corps électoral. Interrogé sur les dépassements relevés par certains partis et l'inquiétude de ces derniers quant à la neutralité de l'administration et la transparence du scrutin, le ministre s'est contenté de rappeler la Constitution qui garantit l'organisation d'élections «responsables et libres», ajoutant que la loi organique «fait obligation à tous les intervenants dans l'opération d'?uvrer pour des élections transparentes».
M. Bedoui a rappelé, dans ce sens, le rôle assigné à la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) qui accompagne les pouvoirs publics et l'administration dans le processus de vote. Le ministre de l'Intérieur a indiqué, par ailleurs, que quelque 200 milliards de dinars seront puisés des 600 milliards de dinars du Fonds de solidarité des collectivités locales (FSCL) pour la mise à niveau du développement des zones frontalières et montagneuses. A une question relative aux opérations de lutte contre la corruption au niveau des collectivités locales, M. Bedoui a indiqué que plus de 500 élus font l'objet aujourd'hui de poursuites judiciaires.
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Posté Le : 20/11/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nabila Amir
Source : www.elwatan.com