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«Nous n'avons pas besoin des signatures des fossoyeurs du parti»



«Nous n'avons pas besoin des signatures des fossoyeurs du parti»
C'est de la folie ! s'exclamera M. Kara Mohamed Seghir, ex-ministre et cadre important du vieux parti, actuellement un des animateurs dynamiques du mouvement des authentificateurs, lorsque nous lui avons demandé s'il avait pris connaissance des dernières sorties médiatiques ayant trait à ce qui se passe au sein du FLN (l'interview accordée par le Dr Haichour à un quotidien arabophone, ndlr) et les accusations faites contre Belkhadem.
En lisant le contenu de l'interview, on est mis au parfum de tout ce qui se passe dans la cour et le jardin de la maison FLN. Sauf que cette fois-ci les langues se délient et les sacs se vident. On ne peut faire un procès d'intention car la situation a atteint presque l'irréversibilité : il est nécessaire d'élaguer. D'aucun en Algérie n'omet de demander la situation ou l'état de santé du FLN et ce, chaque jour. Les membres dirigeants des autres formations politiques ne sont pas exclus de ce questionnement. Quel est le nombre de crises qui touchent les autres formations politiques et qui passent inaperçues ' Sauf qu'au FLN, qui appartient à toute la population, tout le monde s'arroge le droit de s'enquérir sur son état de santé. Revenons à l'actualité du vieux parti : ces derniers temps, la pétition engagée pour la tenue d'une session extraordinaire du comité central du FLN a atteint le seuil de l'admissibilité dans la forme et dans le fond. Il ne reste que quelques signatures pour que la tenue d'une session extraordinaire du comité central ait lieu et avec un ordre du jour qui aborde la révision de la composante de cette instance, nommée par Belkhadem, et la convocation d'un congrès. Avec les 210 actuelles signatures, il ne reste pas beaucoup pour remplir la condition de la convocation d'une session extraordinaire du CC (217). Les authentificateurs sont organisés en quatre commissions régionales. Ces structures animent et entretiennent une relation avec l'encadrement du parti en général et ceux qui font partie du comité central. Si à l'ouest les membres es qualité et élus du comité central ont tous entériné la motion, ceux de l'Est n'ont toujours pas emboité le pas. Il y a même eu la constitution d'un comité en faveur de Belkhadem. Ce comité ne collecte pas les signatures pour le soutien du SG du parti mais agit envers les mouhafedhs pour qu'ils ne signent pas la motion qui le met en cause. A une autre question pas des moindres, celle ayant trait à la survie au sein du comité central des membres intrus et considérés comme persona non grata, la réponse fut rapide et sans détour : «Nous n'avons pas besoin des soutiens des fossoyeurs du FLN, ce sont eux qui ont porté Belkhadem et l'ont soutenu dans ses sales besognes, ils l'ont poussé à commettre l'irréparable.» Pour être clair, il rajoutera : «Bradai, Si Afif, Alioui et Belayat.» Un intervenant dira que l'indépendance nous l'avions acquise avec un FLN moraliste et à chaque fois que le vieux parti quitte le droit chemin c'est l'Algérie qui en pâtit. Belkhadem a-t-il fait exprès ou a-t-il fomenté un plan de déstabilisation ' Par contre ce que nous pouvons confirmer, c'est qu'il est conscient que le FLN est le dernier rempart de la République. En étant fort, il la consolidera et la défendra. Belkhadem réagit et rompt le silence On vient d'apprendre de source sûre que le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, vient de réagir aux coups de boutoir qu'il a encaissé cette semaine. Acculé jusqu'au bout et sentant certainement le danger s'approcher à grands pas, il vient de réagir en gelant l'activité de trois cadres importants du comité central : le Dr Haichour, le directeur du cabinet Frikha et celle du sénateur Sabbek. Par ailleurs, nous avons appris de la même source qu'il a adressé un message de menace très fort à l'endroit de Zoubiri, mouhafedh d'El-Harrach (Alger). Ce dernier pour rappel est en train de collecter les signatures et a investi les locaux du siège du FLN à l'invitation du directeur du cabinet de Belkhadem lorsque ce dernier était en France (Marseille).


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