Le rapport du World Economic Forum (WEF), qui a classé l'Algérie à la 131e place en matière de croissance des technologies de l'information et de la communication (TIC), a fortement déplu au ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Moussa Benhamadi. « Nous n'avons pas besoin d'une organisation non gouvernementale (ONG) internationale pour nous classer », a-t-il lancé, hier, à Alger en marge de l'atelier organisé par le bureau de la Commission économique pour l'Afrique et le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. « Ce classement à la 131e place mondiale ne tient pas compte de plusieurs indicateurs contenus dans un document de 409 pages, mais d'un seul indicateur qui est le Network », a signalé M. Benhamadi, ajoutant que « personne n'a jamais communiqué d'informations à cette ONG étrangère à cet effet ». Le ministre a soutenu qu'« il n'y a pas d'objectivité dans ces classements » du fait qu'il « ne tient pas compte des avancées qu'à connues le secteur ». Il a réitéré qu'« en classant ainsi l'Algérie, le WEF n'a pas tenu compte de plus des 60 000 kilomètres de fibre optique, des 3 500 postes connectées avec plus de 10 millions de clients CCP, de toutes les communes intégrées au Haut débit, du retrait, aujourd'hui effectif, du casier judiciaire par le net, des 800 établissements de santé connectés en temps réel dont 12 hôpitaux du sud et les 5 CHU du nord, du secteur de la recherche scientifique, de plus de 3 000 espaces communautaires dédiés aux jeunes, de toutes les zaouïas et écoles coraniques connectées à Internet ». Toutefois, « cela ne veut pas dire que nous ne sommes pas en retard, car il faudra développer la culture des indicateurs en Algérie », a relevé M. Benhamadi, en argumentant que « l'administration doit produire un rendement, car tant qu'elle ne le fait pas, ce retard perdurera ». Pour ce qui est des TIC dans l'entreprise économique, le ministre a estimé que « tant qu'elle n'intègre pas ce process dans son management, elles vont disparaître ». « C'est une question d'avenir, car de ce fait, le financement public sera menacé », a-t-il dit. Afin de vulgariser les indicateurs dans le domaine des TIC, une journée parlementaire se tiendra le 18 du mois courant à l'APN, a annoncé le ministre. Par ailleurs, le projet SCAN-ICT initié par la Commission économique pour l'Afrique (CEA) relevant des Nations unies donnera lieu au partage des données à l'échelle régionale et continentale pour « mieux se connaître », a indiqué le représentant de la CEA, Mohamed Timoulale. Enfin, dans le cadre de la nouvelle loi sur les TIC en discussion au Parlement, il est prévu la création d'un observatoire qui sera mis en place dès l'adoption de ladite loi dont le rôle est la collecte, le traitement des informations et la veille stratégique, a indiqué le ministre.
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Posté Le : 14/04/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Fella Midjek
Source : www.horizons-dz.com