Algérie

«Nous n'avons jamais débaptisé l'école Malika Gaïd»


Contacté, le premier responsable de l'APC d'El Harrach, Abdelkrim Abzar, s'est montré surpris par l'ampleur d'une polémique qu'il considère dénuée de fondement. Le fait est, explique-t-il, que la controverse concerne une école de formation (CFPA)- non baptisée- longeant la rue Malika Gaïd que les riverains avaient pris l'habitude de le désigner du nom de la chahida. «Ce centre ne portait pas de nom. Nous avons voulu rectifier cela en lui attribuant celui du martyr Belghafour Rabah», nous dit Abdelkrim Abzar. Et de préciser, avec grande insistance : « Je suis fils de chahid et représentant des enfants de chouhada, je ne permettrai jamais à  qui que ce soit de salir la mémoire d'une martyre de la révolution». Le responsable de l'APC d'El Harrach avait à  cœur de préciser qu'à aucun moment il n'a songé à  remplacer le nom de Malika Gaïd par celui du chanteur décédé Dahmane El Harrachi. Le nom de Dahmane El Harrachi a été attribué à  un centre culturel nouvellement bâti et qui, souligne M. Abzar, se situe bien loin de la rue Malika Gaïd. «Ce nouveau centre a été construit sur les décombres d'une vieille bâtisse tombée en ruine», affirme le P/APC d'El Harrach. «Nul n'a le droit de débaptiser une rue ou une école portant le nom d'un martyr de la révolution», rappelle le responsable de la commune algéroise. Le responsable de l'Organisation des enfants de chouhada (Onec) de la wilaya d'Alger abonde dans le même sens. «Nous n'avons jamais voulu déboulonner la plaque de Malika Gaïd, rectifie Ounissi Smail. Le 5 juillet dernier, nous avons procédé à  la baptisation du centre de formation  Rabah Belghafour et de la nouvelle école Abdelkader Atra. Pour éviter les répétitions, on ne pouvait appeler ces établissements du nom de la rue où ils se trouvent.» Et de souligner : «Malika Gaïd est une grande dame, mais il y a également d'autres martyrs qui méritent d'être honorés.» Pour ce qui est de l'autre affaire de débaptisation qui concerne l'université Benyoussef Benkhada, le ministère des Moudjahidine explique qu'il ne s'agit pas d'un changement de nom, mais d'une réorganisation de la plus ancienne université d'Algérie. «Dans la mesure où le département concerné a procédé à  un réaménagement des trois université, il est aussi important de répartir les appellations. On ne peut pas attribuer le même nom trois fois», souligne Abbas Ibrahim, directeur du patrimoine au ministère des Moudjahidine. Les trois nouvelles dénominations devront àªtre connues, selon lui, incessamment.               
                           
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