«Nous n'appartenons à aucune organisation» Collectif des rappelés de Béjaïa

Les membres du collectif des rappelés au service national de la wilaya de Béjaïa rejettent catégoriquement tout communiqué ou déclaration de l'organisation nationale Continuité des générations concernant les rappelés.
Selon des membres dudit collectif, cette nouvelle organisation nationale tente à tout prix de chapeauter leur mouvement, «alors que ses initiateurs ne sont nullement concernés par nos revendications ni notre combat», expliquent-ils. Tout a commencé le 17 juillet dernier, lorsque l'organisation Continuité des générations a été créée à Alger. Certains rappelés ont voulu rejoindre l'une des cellules de l'organisation, dénommée «cellule des éléments mobilisés», mais suite à une réunion du collectif des rappelés de la wilaya de Béjaïa, tenue dernièrement à El Kseur, la majorité parmi une vingtaine de délégués présents ont refusé de faire partie de ladite structure.
«Nous ne demandons que nos droits et notre collectif est temporaire, il prendra fin dès que notre plateforme sera complètement satisfaite», explique Nassim A., la quarantaine, un des délégués. Notre interlocuteur et ses camarades craignent que leur mouvement soit utilisé à des fins politiques. Ils soupçonnent également les fondateurs de l'organisation Continuité des générations de vouloir apprivoiser leur action pour ensuite l'étouffer. D'autant plus que d'après les statuts et règlement intérieur de cette association, les membres n'ont pas le droit à des manifestations de rue ni à des démonstrations de force.
«Nous privilégierons toujours les voies pacifiques, mais nous nous réservons le droit d'investir la rue à tout moment si nos revendications ne sont pas prises en compte», déclare un autre rappelé au service national. Depuis le début de leur mouvement, il y a un an de cela, les rappelés de la wilaya de Béjaïa ont organisé sept marches.