Le premier secrétaire national du FFS, Ali Laskri, s'est dit, hier, outré par «les erreurs cumulées par le gouvernement en place, qui dénote de son incompétence et son manque d'expertise».
Lors de son discours prononcé à l'ouverture des travaux du congrès de la fédération d'Alger, organisé hier, à la bibliothèque Frères-Barkat à Belfort-El Harrach, à Alger, Ali Laskri a ouvertement critiqué le gouvernement, qui adopte «une politique du bricolage et de manière anarchique, cumulant ainsi de nombreuses erreurs graves sur le terrain». Il a cité, à titre d'exemple, dans le secteur des travaux publics, où «des tronçons réalisés récemment ne répondent pas aux normes et constituent un réel danger public». Dans le même contexte, il regrette que «l'Etat n'entreprenne pas des mesures durables et opte plutôt pour des solutions provisoires».
L'opération de l'éradication du marché informel est également perçue d'un 'il critique par le FFS, qui estime «aberrant d'envoyer plus de 60 000 jeunes commerçants au chômage, sans leur procurer des postes de travail». De son point de vue, «ils (les hommes du pouvoir) ne peuvent pas lutter contre l'informel, car eux-mêmes sont dans l'informel».
«Il y a beaucoup d'erreurs commises de la part des responsables et tout le monde est corruptible», dénonce le même intervenant, en ajoutant que cela «ne favorise nullement un développement durable et ne permet pas également de lutter contre ceux qui veulent recoloniser notre pays». Le premier secrétaire du FFS appelle «à ce que justice soit faite et à ce que toute la vérité soit dévoilée concernant la décennie noire».
«Ils sont responsables de tout ce qui s'est passé durant la décennie noire. Ils ont bénéficié de plusieurs biens de l'Etat et ont profité de lots de terrains et autres biens», a-t-il tonné, en appelant à «un changement démocratique et surtout pacifique, car l'Algérie dispose de richesses importantes, mais le peuple demeure toujours pauvre». M. Laskri a, par la suite, évoqué la participation de son parti aux dernières législatives et de la mission qui attend les parlementaires du FFS.
Il reste beaucoup à faire, dit-il, et «tant de changement à apporter, pour l'instauration de la démocratie et que justice soit faite». «Notre participation consiste à créer une dynamique dans la société afin de réhabiliter le politique», poursuit-il.
«Le FFS est en train de reprendre le dessus», se réjouit-il, en affirmant que plusieurs adhérents ont rejoint le parti dernièrement. «Nous avons fait des avancées à l'Est et on va le faire aussi à l'ouest du pays», a-t-il déclaré. Lakhdar Bouragaâ, révolutionnaire, qui a pris part aux travaux de ce congrès, a pour sa part, appelé au «changement du système». Selon lui, les deux parties qui maintiennent le monopole en Algérie sont l'administration et la corruption.
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Posté Le : 22/09/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samira A
Source : www.letempsdz.com