Algérie

"Nous manquons de moyens de protection"



Les paramédicaux qui exercent dans les différentes structures sanitaires à travers toutes les communes de la wilaya de Chlef, se plaignent des conditions dans lesquelles ils travaillent ? surtout depuis l'apparition du coronavirus ? qui ne sont guère rassurantes. "C'est ce que nous venons de faire savoir officiellement au ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière dans une correspondance détaillée. Nous manquons cruellement de moyens de protection. Comment se fait-il que nous prenons quotidiennement en charge les malades auxquels nous conseillons de prendre les dispositions nécessaires pour se protéger contre cette pandémie, alors qu'au même moment, nous concernant, nous ne disposons d'aucun moyen de protection '", déclarent de nombreux paramédicaux, qui rappellent que bien qu'ils soient toujours au premier plan pour faire face à cette terrible maladie, leur tutelle au niveau local ne s'est jamais inquiétée de leur sort "car elle n'a jamais voulu prendre en considération nos revendications".Pour le coordinateur de la section syndicale du Syndicat autonome des paramédicaux (SAP) de la wilaya de Chlef, Hocine Kerfi, la situation que vivent ces professionnels de la santé publique est alarmante et risque de connaître une issue qui n'arrange guère le secteur, lequel va, d'après ses dires, observer un imminent mouvement de protestation dans le cas où leurs revendications ne seraient pas prises en considération. "Nous travaillons tout en ayant constamment la peur au ventre. Nous sommes tous exposés au danger qui risque de s'abattre sur chacun de nous d'un moment à un autre lors de l'exercice de notre profession. Pourtant, tout a été notifié dans un procès-verbal de réunion que nous avions déjà tenu avec les responsables de la Direction de la santé et de la population de la wilaya", déplore-t-il, tout en relevant qu'outre les moyens demandés auprès des mêmes responsables pour pouvoir exercer "sans encombre notre profession", plusieurs autres points ? cas disciplinaires, respect des horaires de travail, statut du travailleur, promotion, sanctions arbitrairement infligées à certains au détriment de plusieurs autres et permanence entre autres ? "qui nous concernent ont été également débattus lors de cette rencontre. Malheureusement, rien n'a été pris en considération ni encore concrétisé sur le terrain".
Le même syndicaliste dit beaucoup compter sur la compréhension des responsables de sa direction de tutelle, afin que tout rentre dans l'ordre avant d'avoir recours à d'autres moyens pour se faire enfin entendre.

AHMED CHENAOUI


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