Algérie - A la une

«Nous lutterons pour rendre le pouvoir aux élus locaux» Ali Laskri en meeting jeudi à Béjaia :



C'est dans une salle pleine à craquer que le Front des forces socialistes (FFS) a organisé, jeudi dernier, son meeting de campagne électorale au niveau de la maison de culture Taos-Amrouche. Intervenant en premier, le tonitruant député Khaled Tazaghart, 1er secrétaire fédéral du FFS dans la wilaya de Béjaïa, a annoncé d'emblée la couleur, en taxant le pouvoir en place de «mafieux et de dictatorial».
Ce dernier, selon le député du FFS, a confisqué à l'Algérie son indépendance et s'est emparé à lui seul des richesses du pays. En outre, ce parlementaire n'a pas oublié de répondre aux dernières accusations du P/APW sortant Hamid Ferhat qui, pour rappel, a accusé «l'appareil du FFS» d'avoir négocié le rejet de sa liste indépendante avec le pouvoir. «Ce sont eux qui ont négocié avec l'administration locale le rejet de leur liste parce qu'ils savent pertinemment qu'ils n'obtiendront aucun siège. Nous irons à Aokas (la ville natale de H. Ferhat) pour répondre à la population et à ceux qui ont trahi le FFS», indiquera l'orateur.
Pour sa part, la députée Souad Ichaâlal a axé son intervention sur l'importance que revêtent les élections prochaines pour le développement local. «Les élections locales constituent un important tournant pour le développement local et la stabilité du pays. Toutefois, le nouveau code communal et de wilaya sont venus pour dépouiller davantage nos élus de leurs prérogatives.
Nous lutterons pour la décentralisation du pouvoir. Les élus doivent prendre les décisions qu'ils jugent nécessaires au niveau local pour une meilleure prise en charge de la population», a déclaré en substance cette parlementaire. Appelé à prendre la parole, le 1er secrétaire national du parti cher à Aït Ahmed, en l'occurrence Ali Laskri, a été longuement applaudi par l'assistance qui n'a cessé de scander «Assa, azekka, le FFS yella yella» (aujourd'hui, demain, le FFS sera toujours présent). Dans son discours, Ali Laskri a considéré la participation du FFS aux prochaines élections locales, «comme un prolongement du combat du parti pour un changement pacifique en Algérie».
Refusant le recours à la violence pour instaurer le changement, l'orateur expliquera que cette méthode «ne profitera qu'au pouvoir en place» qu'il qualifiera d'ailleurs de corrompu et qu'il accusera ouvertement «d'avoir refusé la constituante parce qu'il ne veut pas de changement pacifique». Abordant la question du développement local, Laskri, qui a dénoncé, à son tour, le dépouillement des élus locaux de leurs prérogatives, indiquera que le FFS «mettra la pression sur le gouvernement pour rendre le pouvoir aux élus».
Par ailleurs, Laskri est revenu longuement dans son intervention sur la lutte du parti pour arracher le statut de martyr aux militants du FFS tués à l'époque de Ben Bella. Dans ce même sillage, un vibrant hommage leur a été rendu, jeudi dernier, par la direction du parti. D'ailleurs, le micro a été donné à Abderrahmane Heyoune d'Amizour, l'un des anciens militants du FFS, qui lancera à son auditoire qui l'acclamait avec force : «C'est vrai que je n'ai pas l'habitude d'affronter les grandes foules, mais j'ai affronté quand même l'armée de Ben Bella».


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)