Algérie

«Nous imposerons le respect des lois de la République de toutes nos forces»



La police semble déterminée à ne pas céder de terrain face aux «inquisiteurs», appelés, également, «vigiles» et «police islamique» dans les années 1990. A l'époque, c'étaient des groupuscules de militants du FIS-dissous qui s'étaient autoproclamés «défenseurs de la morale», se mettant à la chasse aux couples et interdisant aux femmes de mettre des maillots de bain qu'ils jugeaient «osés» et «ostentatoires» aux femmes.
Au cours d'une conférence de presse, animée, hier, à l'Ecole supérieure de police Ali-Tounsi, à Châteauneuf, le commissaire divisionnaire Aïssa Naïli, directeur de la sécurité publique (DSP) à la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), a exprimé la détermination de la police à «faire appliquer la loi dans toute sa rigueur».
«Nous appliquerons la loi là où nous sommes présents, contre, notamment, ceux qui s'autoproclament vigiles, et nous ne laisserons jamais quiconque prendre notre place», a-t-il lancé. «Nous n'abandonnerons pas notre mission de police à quelqu'un d'autre», a-t-il ajouté. «Nous utiliserons toutes nos forces, dans le cadre de la loi pour faire respecter la République, mais que les citoyens qui s'estiment lésés dans leurs libertés individuelles déposent plainte», a-t-il, précisé.
Le directeur de la sécurité publique a ajouté : «Nous sommes prêts à affronter ceux qui enfreignent les lois.» Le commissaire divisionnaire, qui répondait à une question se rapportant à «des cas d'interdiction par des vigiles à des femmes de se baigner dans certains accoutrements», Aïssa Naïli lance : «La police agit là où elle est présente contre les atteintes aux libertés individuelles, contre l'infraction aux lois et à l'encontre de ceux qui ne respectent pas les règles de la société algérienne.»
Il invite, cependant, et pour d'autres raisons, les estivants à éviter les plages non surveillées. «J'invite les estivants à ne pas risquer leur vie en se rendant dans des plages non surveillées et où, donc, nous ne sommes pas présents.» Le commissaire divisionnaire évoquait, cette fois, les agressions et autres vols qui pourraient être pratiqués contre des familles et individus se rendant dans des plages non surveillées et non sécurisées.
«Nous demandons aux citoyens de se rendre que dans les plages surveillées par la police, la Gendarmerie nationale ou l'Armée nationale populaire (ANP) à travers les gardes-côtes», ajoute-t-il. Lors de la conférence de presse, un représentant de la Sûreté de wilaya d'Alger a annoncé que la Sûreté mobilisera, pour la saison estivale en cours,
et dans le cadre du plan Azur, mis en place par la DGSN, 48 033 éléments, tous grades confondus, dans 8 plages autorisées à la baignade et surveillées. Dans le cadre du même plan, la police veillera à la sécurisation d'autres lieux dont des complexes touristiques, des lieux de détente, routes et lieux de culture et d'histoire comme les vestiges et musées.
«L'affaire du petit Yasser nous tient à c'ur»
Interrogé sur l'évolution de l'enquête en cours pour retrouver Yasser Ben Amrane, âgé de deux ans, disparu le 8 juin 2012, le commissaire divisionnaire Aïssa Naïli répondra : «L'affaire nous tient à c'ur et nous aboutirons à un résultat bientôt.» Yasser Ben Amrane a, rappelle-t-on, disparu du domicile de son grand-père à la cité Faïzi, à Bordj El Kiffan (Alger). «Nous ne savons pas, pour le moment, s'il s'agit d'un enlèvement ou d'une affaire d'une autre nature. Nous sommes sur une piste plausible et nous sommes en train d'éliminer piste par piste», lance-t-il.
Pour ce qui est des enlèvements, de façon générale, le DSP estime que «malgré les affaires enregistrées, nous ne pourrons pas dire que nous sommes au même degré que d'autres pays connus pour la forte criminalité qui y sévit». L'enlèvement «est un phénomène étranger à l'Algérie et toute disparition ne veut pas dire, forcément, qu'on a affaire à un enlèvement». «On peut, cependant, dire qu'il y a une violence urbaine, illustrée par, notamment, l'incivisme. Nous luttons contre cette violence, quotidiennement», ajoute le commissaire divisionnaire.




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