Algérie

«Nous imaginons une nouvelle ère entre nos deux pays»



«Nous imaginons une nouvelle ère entre nos deux pays»
Ayant peur de la domination asiatique sur les marchés mondiaux, notamment européen et français, la France, en plein crise financière, court vers l'Algérie en proposant un partenariat sous forme d'alliance industrielle.
Le ministre français du Redressement industriel, Arnauld Montebourg, en visite en Algérie dans le cadre d'un «voyage préparatoire, celui du président de la République française, François Hollande», s'est entretenu, hier à Alger, avec des membres du gouvernement algérien ; il a déclaré, lors d'une conférence de presse, que le gouvernement français appelle les investisseurs français à s'installer en Algérie, et réciproquement. Des investissements «croisés» qui, rappelle-t-il, permettraient de développer nos stratégies industrielles mutuelles, d'autant plus que «la France a des problèmes de financement à cause de la crise bancaire européenne» tandis qu'en Algérie «il y a des excédents». C'est dans ce sens, ajoute-t-il, que les deux pays peuvent créer ce partenariat industriel qui peut passer par une intensification des mouvements des capitaux dans un sens comme dans l'autre, par l'échange de nos complémentarités . Le ministre français dira : «Nous imaginons une nouvelle ère entre nos deux pays. Dans cet imaginaire nouveau, nous voyons à quel point les alliances industrielles gagnant-gagnant pour le nord et le sud de la Méditerranée peuvent nous permettre à la fois à l'Algérie de se réindustrialiser comme à la France de réussir son redressement industriel et productif». Il a souligné, à cet effet, que la France et l'Algérie ont les mêmes problèmes, à savoir une trop forte dépendance aux hydrocarbures : «l'Algérie du côté productif, la France du côté consommateur». Il a cité, entre autres, la mondialisation qui a fait «souffrir et malmené les deux pays ces dix dernières années». Il signalera alors la domination asiatique qui gagne de plus en plus de terrain notamment sur le marché français. «Le Maghreb comme l'Europe sont les perdants de cette mondialisation déloyale. Ils doivent se rattraper, s'unir et se donner la main pour rebondir», a-t-il soutenu. Et d'ajouter : «Nous avons perdu des emplois industriels en France comme en Algérie. Nous avons besoin de nous réindustrialiser et créer des emplois de demain», notant que le grand perdant de cette situation est la jeunesse qui a besoin de trouver du travail et qui se cherche un avenir dans les deux pays. Montebourg met donc la lumière sur l'importance de cet éventuel projet de partenariat industriel dans la reconquête des parts de marché perdues, «en partageant nos avantages et en faisant en sorte que nous puissions avoir de part et d'autre tous nos avantages dans le même panier pour partir à l'assaut des marchés émergeants». Le ministre algérien de l'Industrie et de la PME, Cherif Rahmani, qui a animé lui aussi la conférence de presse, a indiqué que pour ce partenariat qui permettra en premier lieu le transfert de technologies, il a été identifié les produits les sous-filières et les filières dans lesquelles l'Algérie est dépendante et où il y a une forte demande du marché national. Il s'agit de l'industrie manufacturière, le domaine de la chimie, la pharmacie, celui des matériaux de construction, la mécanique ainsi que les innovations et les technologies du futur. En ce qui concerne les TIC, un certain nombre de chantiers concrets constructifs dans lesquels la France et l'Algérie pourraient coopérer ont été évoqués à savoir, la téléphonie mobile, la modernisation postale et la fibre optique. Le ministre français a salué le volontarisme du gouvernement algérien à procéder ces chantiers et déclaré : «Nous avons les mêmes chantiers en France. Pourquoi ne pas nous associer pour réussir chez nous comme ici '» En conclusion, Arnaud Montebourg a lié l'avenir des deux pays et noté que la France et l'Algérie ont des «destins communs et que nous pouvons alors résoudre nos problèmes ensemble».


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