Algérie

"Nous exigeons le départ du système"



Le 14e mardi de la contestation estudiantine a marqué le pas, hier, à Oran, avec une mobilisation minimale enregistrée dans les rangs des étudiants. Ne restaient que les plus irréductibles pour insuffler une dynamique au mouvement, alors que des dizaines d'étudiants s'étaient donné rendez-vous, comme à l'accoutumée, à la place du 1er-Novembre, avant d'être rejoints par d'autres groupes pour arriver difficilement à un peu plus de 150 étudiants et étudiantes qui se sont dirigés vers le siège de la wilaya d'Oran. Quelques pancartes reprenaient les slogans phare du hirak, ainsi que d'autres, plus spécifiques aux étudiants. "Non aux élections", "Non à la marginalisation des étudiants", "Gaïd dégage, même système, même résultat", "Personnalité consensuelle", pouvait-on lire sur place. Un seul étudiant arborait une pancarte à la gloire de Taleb Ibrahimi alors qu'une autre appelait à la libération des détenus d'opinion, une demande d'actualité quand on sait que quelques heures plus tôt, l'activiste Kamal-Eddine Fekhar décédait à l'hôpital civil de Blida. Des enseignants universitaires étaient également présents. Pour rompre la monotonie de ces rencontres, les étudiants de l'IGMO ont mis en scène un tableau représentant le clivage entre les systèmes militaire et civil.Dounia Benaïssa, étudiante en 3e année physique et, accessoirement, metteuse en scène, explique qu'elle a voulu signifier que le progrès ne peut se faire avec un système militaire. Vers 11h15, le cortège qui s'est ébranlé en direction du siège de la wilaya d'Oran, reprenait le même itinéraire tout en scandant les slogans habituels appelant au départ du système et à un Etat démocratique et non militaire.
Vers 12h30, les étudiants se sont dispersés dans un calme qui aura accompagné ces marches tout au long des mardis de la contestation, non sans avoir observé une minute de silence à la mémoire de Fekhar.
S. O.


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