«Nous évoluons sous pression» Zerouati. Président de la JSS

Pour la première fois, Zerouati évoque ses relations tumultueuses avec la station de l'ENTV de Béchar et parle de pression des supporters sur son équipe.
- Avez-vous assuré le maintien de la JSS en Ligue 1 '

Non, pas encore ! La fin du championnat s'avère très difficile, tous les clubs menacés veulent s'éloigner de la zone rouge, d'autres se battent pour une place sur le podium. La prochaine rencontre face au WA Tlemcen, ici à Béchar, revêt un intérêt capital pour le devenir de notre équipe. Nos supporters exigent les trois points de la victoire, ce qui n'est pas facile devant une équipe qui ne veut pas abandonner la lutte pour le maintien. Je peux néanmoins les rassurer : nous gagnerons.

- L'équipe se trouve en stage à Alger depuis plus de deux semaines. Ce n'est pas trop '

Non ! Comme je viens de le dire, la fin du championnat est difficile et je veux parer à toutes les éventuelles surprises. Un homme averti en vaut deux, comme on dit. Si l'on veut rester parmi l'élite, il faut prendre toutes les précautions et bien se préparer loin de la pression du public.

- Il semblerait que vous avez donné des instructions pour ne plus accorder d'entretien à l'ENTV de Béchar tant qu'il n'y aurait pas de changement, est-ce vrai '

C'est vrai. Effectivement, je n'aime pas la médiocrité. Comme vous le voyez, je me consacre, corps et âme, aux jeunes de la région. J'ai dépensé plus de 30 milliards de centimes de ma poche pour prendre en charge la jeunesse et en même temps promouvoir la région du Sud, alors que certains, grassement payés par l'Etat, ne font pas leur travail. J'ai même écrit ce que je pense aux responsables concernés. Malheureusement, ils n'ont pas encore réagi.

- Que voulez-vous au juste '

Je veux une télévision publique qui aide les jeunes à valoriser la région.

- Vous avez des problèmes avec la presse '

(Rire) Non, j'ai des problèmes avec la médiocrité. J'aime l'efficacité.

- Que pensez-vous de l'équipe nationale qui a affronté le Bénin mardi '

Je peux seulement vous dire que les trois nouveaux joueurs, Brahimi, Taïder et Ghoulem, ont totalement changé le visage de notre EN. On commence déjà à voir un fond de jeu. On n'a pas vu beaucoup de déchets comme d'habitude. Mais ce n'est pas suffisant pour affronter les grandes équipes. Il faut encore travailler pour bâtir une équipe compétitive qui ne fait pas flancher les c'urs des Algériens.