Le dernier-né de
l'ancien conseiller de Houari Boumediène est un livre
sur prise, surprise par son titre, par son contenu, et par le « timing » de son
édition. Il s'agit du premier livre au monde arabe et islamique sur le colonel
M'ammer El Gaddafi.
La photo de la
couverture est un message net clair et précis. Le choix par le Docteur Mohieddine Amimour de cette photo
est révélateur du contenu du livre et des sentiments de l'auteur.
Il montre le roi
des rois africains, l'imam des croyants musulmans et le doyen des chefs d'Etat
arabes assis, tête baissée devant le Président algérien.
En choisissant le
titre de son livre, Amimour, maître des nuances, a
tenu à consacrer une vieille formule.
Dans la mémoire
collective universelle, il y a un seul général, Charles De Gaule, un seul
Caporal, Adolf Hitler et un seul Maréchal, Philipe Pétain.
Le titre du
«Colonel» est devenu le monopole de M'ammer El Gaddafi, depuis septembre 1969.
Dans ce livre
édité par l'ENAG, l'ancien ministre de la Culture fait un étalage de
la vie et de la pratique du dictateur libyen, de ses débuts jusqu'à sa
liquidation par des jeunes de la révolte libyenne, le 20 octobre dernier.
Avec plus de six
cent pages, une centaine de renvois ainsi que des dizaines de photos inédites,
ce livre, est une première.
Cette fois, Alger
a devancé le Caire et Beyrouth en éditant un livre sur une actualité brûlante
qui marquera, sans doute, l'histoire du monde arabe, voire le monde entier.
L'ancien
président de la commission des affaires étrangères au sénat précise,
avec une modestie qui reste à prouver, qu'il s'agit simplement d'un témoignage
de ses souvenirs personnels avec le leader libyen.
Mais le lecteur
trouvera que ce témoignage, d'apparence subjectif, est en effet une étude
sérieuse, soutenue par un arsenal d'informations «renversant».
Entre autre, on
trouvera l'affaire du Tchad, celle de Lockerby ou
encore celle du bombardement du Palais de S'khirat,
et l'assassinat de la majorité des membres du Conseil de la révolution libyen.
Le livre comporte
des révélations qui ont fait, cette semaine, la une du quotidien Marocain «El Ayam», qui a consacré six pages entières au livre.
Amimour raconte qu'en juillet 1971, des insurgés marocains avaient
tenté un coup d'état contre le roi Hassan II. Dés lors, «Le colonel» a demandé
au Président Boumediène d'autoriser l'aviation
libyenne de survoler le territoire algérien afin de bombarder le palais royal.
Le commentaire
amusé de Boumediene ne s'est pas fait attendre.
Il confie à son
conseillé de l'information : « Ce monsieur n'a même pas une carte touristique
indiquant où se trouve le palais S'khirat, il ne
connaît même pas la différence entre le sang et l'encre rouge.
Boumediène ajoute : la stabilité de la région est un soucis majeur
pour l'Algérie, et la stabilité du Maroc est une garantie pour la stabilité de
la région. »
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 10/11/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mohamed
Source : www.lequotidien-oran.com